Aller au contenu principal

Chronopost se lance sur le frais et le surgelé


> Un hub à Brie-Comte-Robert comprend deux chambres froides.
La filiale de La Poste vient de présenter Chronofresh, une offre de livraison en express de produits alimentaires frais et surgelés pour le commerce BtoC ou BtoB.

N « ous proposons une solution innovante qui va bouleverser la façon dont le marché alimentaire fonctionne aujourd'hui en France », a assuré Martin Piechowski, président-directeur général de Chronopost, le 5 novembre lors de la présentation à la presse de Chronofresh. Démarrée en mai dernier, cette offre s'appuie sur le réseau existant de Chronopost, pour proposer une livraison en express (le lendemain avant 13 heures) de produits alimentaires en frais en colis de moins de 30 kilogrammes (entre 0 °C et 4 °C) ou surgelés (-18 °C). ” Et ce, pour un coût pour le chargeur de 15 à 20 euros. « Cette offre était très attendue sur le marché français. Nous avons eu le feu vert de notre actionnaire à l'été 2014, le premier colis a été transporté en mai, et l'offre prend de la vitesse depuis septembre », précise le patron de la filiale du Groupe La Poste. Inspiré des solutions mises en œuvre depuis plusieurs années au Japon, Chronofresh « s'adresse au BtoC et BtoB avec pour cibles les grandes et moyennes surfaces, les industries agroalimentaires, les producteurs, artisans et commerçants », souligne Christophe Desgens, président de Chronopost Food, créé pour l'occasion.

Hugo Desnoyer, Terre de Viande, Fresh'in Sport comme clients

Parmi les premiers clients : le boucher Hugo Desnoyer, la coopérative Terre de Viande (de Vendée et de Poitou-Charentes), Fresh'in Sport (produits diététiques en ligne) et Chefcuisine.com, nou-veau site proposant en vente à domicile des plats préparés conditionnés sous-vide par Espri restauration à partir de recettes de la chef Anne-Sophie Pic. Chronopost Food espère bien rapidement monter en puissance. « Sur cent contacts, on a quatre-vingt-dix rendez-vous », assure Martin Piechowski. Les industriels seraient notamment très intéressés pour la livraison d'échantillons.

Le service devrait s'étendre en Europe

« Nous visons, en 2020, 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit un tiers du potentiel du marché français, actuellement de cent mille colis par jour », poursuit-il. Confiant, il met en avant plusieurs points forts de l'offre : un respect de la chaîne du froid tout au long du transport garanti par l'enregistrement de la température via une puce RFID ; l'équipement à terme de l'ensemble des agences Chronopost en chambres froides ; la mutualisation du dernier kilomètre (les colis seront livrés au sein des tournées Chronopost existantes) et à terme la collecte et la livraison sur l'ensemble du territoire français. 20 millions d'euros vont être investis en cinq ans pour équiper chaque agence de deux chambres froides modulaires, construire un hub à Brie-Comte-Robert (comprenant une chambre en froid positif de 740 m2 et une chambre en froid négatif de 174 m2 ), se doter d'une flotte de véhicules réfrigérés pour la collecte et caisses et rolls isothermes pour la livraison.

LA POSTE S'INVESTIT AUSSI VERS LA RESTAURATION

Le Groupe La Poste a autorisé le 29 octobre sa filiale internationale GeoPost (comprenant notamment Chronopost) à prendre une participation de 80 % au capital de Resto In, place de marché de restaurants offrant une solution de livraison rapide de repas à domicile. Geo-Post accompagne aussi le développement de Stuart, entreprise française créée fin 2014 par les managers de Resto In dans le domaine de la course urbaine urgente. « Les deux sociétés (Resto In et Chronopost Food, ndlr) évolueront sur deux voies parallèles », commente Martin Piechowski, PDG de Chronopost, précisant toutefois qu'il y a des discussions au sein du groupe pour trouver des synergies.

Aujourd'hui, quarante agences sur quatre-vingts sont équipées et Chronopost Food dessert pour la collecte l'Île-de-France, le Grand Ouest, la région de Toulouse, Marseille, Strasbourg et Lille. Le déploiement à 100 % est annoncé pour l'été prochain. Début 2016, le service devrait également s'étendre à l'Espagne. « Nous allons ensuite très vite le déployer dans nos filières européennes », annonce Martin Piechowski.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

plateau d'oeufs en GMS
Œufs ukrainiens contaminés vendus en France : la filière appelle à des mesures

Différentes alertes sur les œufs ukrainiens pour la présence de produits sanitaires interdits en Europe ont émaillé l’été. Le…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio