Céréales : une médiocre demi campagne
Un de nos correspondants, commentant récemment la conjoncture céréalière, se désolait en ces termes : « on ne fait rien, je n’ai jamais vu une aussi mauvaise fin d’année ». Pourtant, si l’on regarde les dernières statistiques « À la loupe », on constate que la situation n’était pas plus brillante l’an dernier à la même époque. En ce qui concerne les prix, les cotations actuelles du blé tendre sont moins mauvaises qu’en décembre 2004, à 104,50 euros pour du rendu Rouen (blé standard) contre 100,50 il y a un an ; même constatation pour le maïs à 107,50 euros départ E&L contre 103,50, les cours des orges étant restés à peu près stables. Autre point de repère intéressant, les engagements à l’export de l’UE (sur la base des certificats délivrés à fin novembre) ; ils atteignaient pour l’ensemble des trois grandes céréales, 9 Mt en 2004, dont 4,6 de blé tendre en grains ; on retrouve ce chiffre cette année. Il en est de même pour les offres à l’intervention qui, dans les deux cas, approchent les 5 Mt pour les 25. On ne saurait se réjouir de ces similitudes car la campagne 2004-2005 figure parmi les plus médiocres et l’actuelle ne fait pas mieux. Le Comité permanent de l’ONIC qui se réunit demain révisera-t-il, au vu de ce bilan de 1ere demi campagne, ses prévisions de novembre ? Ce n’est généralement pas le cas en cette période de l’année. Pour le blé, les utilisations intérieures devraient être maintenues à 15,1 Mt et les exportations à 15 Mt ; le report étant confirmé proche de 4,7 Mt. Les estimations d’exportations d’orge vers l’UE pourraient baisser de 100 000 t tout comme les utilisations de maïs par les FAB.