Céréales : le transport ferroviaire déraille
En juin 2000, l’ONIC publiait un « Livre blanc » contenant 10 propositions pour améliorer le transport ferroviaire des céréales, le but principal étant d’en réduire le coût, mais aussi d’en assurer une plus grande régularité. Pour élaborer ce document, l’ONIC avait hébergé durant près de 2 ans un éminent expert venu de la SNCF.
Quatre ans plus tard ce « Livre blanc » est devenu lettre morte et la situation a même empiré. Les orientations de la SNCF en matière de fret s’annoncent particulièrement pénalisantes pour les opérateurs du secteur céréalier. Non seulement les disponibilités en matériel et conducteurs ne se pas améliorées, mais des restrictions menacent avec la perspective de supprimer certains embranchements ferroviaires à des silos lorsque la rentabilité de ces embranchements ne serait pas avérée. Bien évidemment, les grains n’échapperont pas à la vague d’augmentation des tarifs de leur transport estimée à 14 %. Certains opérateurs comme les amidonniers dont le débouché industriel permet d’assurer une utilisation régulière des trains se trouveront en bonne position pour négocier avec la SNCF. D’autres, non moins importants mais ne pouvant garantir un flux aussi régulier seront dans une position moins confortable. La direction de l’ONIC tente de défendre leur cause auprès du ministère de l’équipement car le coût supplémentaire moyen pour l’acheminement d’un silo de collecte à un silo portuaire serait en moyenne de 1,5 e à la tonne ; un handicap mal venu pour le blé français sur le marché de l’exportation.