CCC : «la qualité du produit doit prévaloir»
Le comité de coordination des collectivités (CCC) fête ce jour ses 40 ans dans le cadre prestigieux des salons d'honneur de la Mairie de Paris. Près de 800 convives sont attendus ainsi que la présence de la Première adjointe au maire, Anne Hidalgo. Cet événement est l'occasion de faire le point sur l'actualité du CCC Ile de France avec son président, Bruno Berthier. « La journée du 30 mai était indispensable à nos yeux, souligne Bruno Berthier, car il fallait souligner l'engagement et le travail effectués pendant quatre décennies par les gens qui se sont engagés dès le début dans la défense et la promotion des collectivités. Mais, au-delà de cela, il s'agit aussi de faire comprendre qu'il existe une alternative à la restauration concédée». De fait, depuis le désengagement de l'État de la gestion des collèges et lycées en région, les mairies ont aussi en charge la restauration des élèves et doivent alors choisir le mode de gestion de ces restaurants. « Nous travaillons aujourd'hui à la rédaction des cahiers de procédures de passation de marchés spécifiquement collectivité, comme il existe des cahiers des charges dans le domaine du concédé, explique Bruno Berthier. C'est un travail de longue haleine. Notre objectif est de présenter aux mairies un document leur permettant de faire leur choix en bonnes connaissances des diverses options qui leur sont offertes ».
Quels arguments, peut donc avancer la collectivité face aux SRC ? Pour Bruno Berthier, « notre particularité, c'est que tout doit arriver dans l'assiette. Nous savons optimiser la subvention allouée à la restauration. Pareillement, nous savons trouver le bon coût matière, la bonne gestion de personnel. Mais, nous avons un rôle social : pour nous, le moins disant n'est pas forcément le mieux disant. La qualité du produit doit prévaloir, même si cela implique un prix plus important, mais acceptable». Le président du CCC Ile de France ajoute aussi l'aspect éducation nutritionnelle aux missions de la collective : « C'est un enjeu important alors que 16 % des jeunes franciliens souffrent d'obésité. Mais, il est possible d'agir pour élargir la palette de goûts dans les restaurants. Aux dernières fêtes, un de nos membres a proposé des escargots au menu…». Et c'est passé, semble-t-il.