CAMBODGE
Des épouvantails anti-grippe aviaire
Depuis l’apparition de la grippe du poulet, on constate la multiplication rapide des épouvantails le long de la Nationale n°1, le principal axe reliant le Cambodge au Vietnam. Les casseroles qui les coiffent, les masques de démons et autres sabres ou fusils dont ils sont hérissés relèvent d’une longue tradition d’épouvantails de protection contre les maladies, les voleurs, les intempéries, les catastrophes en tout genre. Ce sont des « ting maung », survivance de la tradition animiste dans un pays majoritairement bouddhiste. Mais ne sourions pas car, d’une certaine façon, ça marche ! En effet les épouvantails, à défaut de faire barrage contre le virus H5N1 de la grippe aviaire, effraient et repoussent les oiseaux qui en sont l’un des principaux vecteurs.