Boom des ventes de vin en hard discount
Les Français achètent de plus en plus de vin en hard discount et délaissent les rayons des supers et des hypermarchés. En six ans (entre 1998 et 2004) les achats de vins en hard discount ont progressé de 30% en volume. Dans le même temps, les achats en volume ont reculé de 13% en hyper et de 27% en super, rapporte une étude réalisée par l’Onivins à partir des informations du panel Infoscan Iri France. La progression du vin dans le circuit hard discount touche toutes les couleurs et toutes les catégories de vins tranquilles, à l’exception des vins de table français. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les VQPRD progressent plus (+50%) que les vins de pays (+30%). Les vins étrangers (en majorité des vins de table espagnols) connaissent également un fort développement (+570%). Les régions qui ont le plus progressé sont le Bordelais, le Bourgogne, le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône.
En six ans, le vin est devenu le troisième produit acheté en hard discount (le circuit absorbe 16% des ventes en grande distribution) derrière la charcuterie et les surgelés. Cette envolée des ventes peut également s’illustrer par le nombre d’acheteurs perdus ou gagnés : le hard discount a gagné 2,5 millions de ménages acheteurs pendant que les hypers perdaient 0,5 million et les supers 1,2 million.
Le prix moyen progresse
Du fait du renforcement de l’offre en VQPRD, le prix moyen des vins tranquilles a eu tendance à augmenter également ces six dernières années. Le prix moyen d’achat du hard discount (tous types de vins) s’est ainsi rapproché de celui des autres circuits. Par rapport aux hypers, le prix moyen d’achat était inférieur de 42% en HD en 1998, il n’est plus que de 25% en 2004. Par rapport aux supers, le prix moyen d’achat était inférieur de 27% en HD en 1998, il n’est plus que de 17% en 2004. Le prix moyen d’achat des vins tranquilles a atteint 2,13 euros/litre en HD contre 2,55 euros en supermarchés et 2,85 euros dans les hypermarchés.
Face à cette offensive, les hypers et supermarchés ne sont pas parvenus à faire autant progresser leurs ventes de MDD qui ont même reculé l’an passé de 1% en volume et de 2% en valeur. Le poids des marques distributeur n’est cependant pas négligeable puisqu’elles représentent 25% de l’espace consacré aux vins tranquilles dans les linéaires.