Bon exemple : des dirigeants agricoles publient les aides qu’ils perçoivent.
Tant pis pour la légende et les méchantes rumeurs qui circulent parfois. La publication par Le Monde du 1er juillet des aides européennes touchées par quelques uns des principaux dirigeants agricoles ne comporte aucun chiffre pharamineux, bien au contraire. Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, reçoit 31 220 € ; Luc Guyau, président de l’APCA, environ 50 000 € ; Bernard Layre, président de JA, perçoit 21 000 € ; Pierre Chevalier, président de la FNB, un total de 53 900 € ; Philippe Pinta, président de l’AGPB, atteint 77 680 € ; et Jean-Emile Sanchez, porte-parole de la Confédération paysanne, reçoit 22 400 €. Le plus intéressant est que ces aides représentent, selon la configuration de l’exploitation, entre 50 et 200 % du revenu disponible. Les productions animales génèrent beaucoup de primes, mais elles sont reprises dans un revenu final assez faible. Les productions de grandes cultures ont des montants de primes relativement importants, mais le revenu se fait surtout dans la diversification ou l’assolement betterave. La production laitière a encore le double avantage de représenter un revenu et des primes mais, avec la réforme de la PAC, l’aide laitière va constituer une part grandissante du revenu laitier et l’exposer davantage.