Blé pour la Chine : suite et sans doute pas fin
Le président de France Export Céréales, Jean-Jacques Vorimore, a présenté jeudi dernier le bilan de son voyage en Chine où il accompagnait le Président de la République. On a déjà beaucoup écrit sur ce contrat de 700 000 tonnes de blé, y compris sur le ton d’une certaine déception car c’était le chiffre d’1Mt qui avait circulé avant la mission. Aux déçus, le président de France Export Céréales répond qu’il ne s’agissait pas de se battre sur un tonnage immédiat, mais de répondre à un enjeu d’avenir. Et d’insister sur l’importance de la lettre d’intention cosignée par le président de la COFCO, la centrale d’achat chinoise, et lui-même. Ce texte inscrit la France au rang des fournisseurs de blé privilégiés de la Chine, en fonction de ses besoins. Et des besoins, elle en a et elle en aura encore. Les chances de la France de participer à leur fourniture sont réelles. D’abord parce que le niveau qualitatif des blés français s’est considérablement amélioré par rapport à ce qu’il était il y a 12 ans, alors que nous livrions 2,5 Mt à la Chine ; ensuite parce que Pékin entend diversifier ses approvisionnements auprès de fournisseurs fiables ; enfin parce que France Export Céréales s’est engagée à poursuivre la coopération technique avec les Chinois. Le fait que cette coopération assurée par la partie française fonctionne depuis des années sans contrepartie d’achats a sans doute contribuer à convaincre les acheteurs chinois.