Biscuits Gardeil peine à gagner de l’argent
À l’image des boudoirs et autres gâteaux à la cuiller, spécialités de la maison, le cours en bourse de Biscuits Gardeil est plutôt spongieux. Les derniers chiffres en date reprennent du poil de la bête en comparaison de ceux enregistrés les années précédentes. Sur le 1er trimestre 2005, l’entreprise implantée à Astaffort, près d’Agen, vient d’annoncer un CA de 1,15 million d’euros, matérialisant une hausse de 11,4% en glissement annuel, quelques mois après avoir publié une activité en croissance de 6,8% à 5,17 millions d’euros pour l’année 2004. Ces ratios n’ont pas pour autant relancé le titre, qui tutoyait la barre des 20 euros il y a un an, un niveau redescendu de près d’un tiers depuis. La faiblesse du titre est en partie à aller chercher dans le fragile équilibre financier de l’entreprise, qui enregistrait il n’y a pas si longtemps (1er semestre 2004) un résultat d’exploitation dans le rouge avec -30 000 euros. Biscuits Gardeil, qui commercialise majoritairement des boudoirs, s’appuie presque exclusivement sur la grande distribution, un choix plutôt pénalisant en période de stagnation de la consommation. Fin 2004, le management de l’entreprise s’était réjoui de l’amélioration des résultats sur les cornets et coupes de glace, une production annexe de l’entreprise, tout en se félicitant de la progression globale de la rentabilité. C’est cette même recherche de rentabilité qui avait poussé l’Italien Unichips, propriétaire de Biscuits Gardeil avec 90% des titres, à se désengager de Flodor il y a trois mois, au terme d’un déménagement (raté) des machines en catimini et d’une tentative, également annulée, de vente aux enchères du matériel.