Bière : grands travaux chez Britt
Dans l’univers de la bière « régionale », (Trégunc, Finistère) veut soutenir sa croissance par de gros investissements. Cette Pme de 20 salariés -10 000 hectolitres par an, 2,6 millions de CA, numéro 1 en Bretagne, selon elle-, engagera cette année 1,4 million d’euros dans trois chantiers distincts. Le premier (400 000 euros) consistera, dès le début de l’année, à accroître l’automatisation dans son processus de production, sans dénaturer ses principes artisanaux de bière non pasteurisée. Le second (500 000 euros) permettra à Britt d’améliorer son outil et, surtout, de privilégier l’accueil dans un bar-restaurant d’usine. Britt veut chérir les visiteurs, premiers prescripteurs de la brasserie. Dernier investissement (500 000 euros) : la construction à Lannion (Côtes d’Armor), fin 2006, d’une brasserie plus grande et plus moderne pour Dremwell, petite brasserie rachetée par Britt en 2003 à Tréguier. Jean-François Istin, un des deux codirigeants de Britt répète souvent que « les ventes au-delà de Vitré sont considérées comme de l’export, et du grand export pour les ventes à l’est de Paris ». Manière de dire que le potentiel de développement reste grand si l’on ne vise que les grandes capitales bretonnes, Rennes, Nantes et… Paris, ville d’une grande diaspora. Les 28 brasseries des 5 départements bretons ne représentent que 30 000 hectolitres par an, ce qui équivaut à 1,5 à 2 % de la consommation régionale. Premier des 28 avec une production de 10 000 hectolitres (dont 1500 à Dremwell) cette année, Britt vise 30 à 40 % de progression en 2006 avec un CA de 3,2 millions. Ceci grâce à la forte demande « en bières non pasteurisées, ayant du goût et affirmant leur identité» au détriment des bières de grands brasseurs.