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Approche managériale préventive chez Bigard


> Christophe Batogé, directeur du développement RH chez Bigard.
Le leader français de la viande va former à partir de 2016 les 800 encadrants de ses sites industriels à l'évaluation et à la prévention des risques professionnels. L'entreprise entend favoriser le partage de ses expérimentations pour améliorer la santé-sécurité au travail.

Nous avons toujours considéré que l'encadrement de proximité constituait la pierre angulaire de toute politique en matière de prévention. Nous allons passer à la vitesse supérieure en faisant en sorte que le personnel d'encadrement puisse se saisir et animer de manière simple et pragmatique le document unique d'évaluation des risques », témoigne Christophe Batogé, le directeur du développement des ressources humaines du groupe Bigard. Une transcription souvent complexe de l'évaluation des risques parfois vécue comme une contrainte, et dont le leader en France de l'abattage-découpe entend faciliter l'appréhension. « Il devra permettre aux encadrants – environ 800 personnes dans le groupe – de fixer leurs priorités et de mettre en place des plans d'action pour minimiser les risques », précise-t-il.

L'entreprise a entamé l'informatisation du document unique d'évaluation des risques et créé en parallèle un outil de gestion et de suivi des plans d'action. « À terme, tous les encadrants de l'entreprise bénéficieront d'une action de formation pour les aider à évaluer les risques sur le terrain et à construire leur plan d'action », indique le responsable. « Cela constituera un moyen de diffuser au maximum la culture de la prévention des risques, sur laquelle la maturité des différents sites du groupe est hétérogène », complète-t-il.

Partager les expériences au sein du groupe

L'industriel entend également mettre l'accent en 2016 sur le par-tage au sein du groupe des différentes expérimentations menées en matière de santé et de sécurité au travail. « Depuis 2015, nous partageons les retours d'expérience sur notre système d'information des ressources humaines, partagé par les différents établissements du groupe », poursuit Christophe Batogé.

COMPTE PÉNIBILITÉ : « EN COURS DE MISE EN PLACE »

La mise en place progressive du compte pénibilité a démarré au sein du groupe Bigard. « Nous sommes actuellement en train de cartographier les emplois du groupe au regard des facteurs de pénibilité. Il en ressort que l'impact des différents facteurs devrait être plutôt modéré. De toute façon, c'est moins le compte pénibilité qui dicte notre politique en la matière que les démarches de prévention que nous avons engagées depuis dix ans », indique Christophe Batogé. Le renouvellement des équipes, que le compte pénibilité pourrait accélérer, a d'ores et déjà été anticipé. « Nous avons commencé à muscler notre recrutement depuis plusieurs années, et nous allons accélérer l'intégration de jeunes jusqu'en 2018 pour combler les départs à la retraite », dit-il. Le groupe Bigard compte 55 établissements pour environ 1 3000 salariés d'une moyenne d'âge de 43 ans.

Depuis quelques mois, des actions visent à prévenir les risques sur les scies à ruban et à valider des schémas de rotation scientifiquement pertinents, dans le cadre de la polyvalence. Selon le responsable, les différentes innovations testées par le groupe (lire LMH du 22 mai ” 2015) auront un importance sur la santé-sécurité dans les mois et années qui viennent. « C'est le cas pour la démarche du “couteau qui coupe”, qui consiste à analyser le pouvoir de coupe des instruments et à mettre en place ensuite des actions de formation, d'organisation du travail ou d'adaptation du matériel », détaille Christophe Batogé. En 2015, les accidents de travail ont baissé au sein de l'entreprise de 1 point et les maladies professionnelles de 2 points. « C'est modeste, car les efforts entrepris depuis quinze ans nous ont permis d'atteindre un taux de fréquence “ plancher ” de 30. Pour passer sous cette barre, il faut acquérir une culture toujours plus empreinte de prévention. C'est cette culture que nous sommes en train d'acquérir », conclut-il.

La maturité des sites du groupe est hétérogène

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