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ALLEMAGNE

Charges sociales sur les saisonniers polonais : même Bolkenstein ne ferait pas mieux

Pour 2004, on trouvera (peut-être) un arrangement, mais pour cette année, pas question... en principe. Le problème est de savoir si les salaires des travailleurs agricoles saisonniers polonais (180 000 sur 200 000) doivent acquitter des charges sociales. En effet, depuis deux ans, les employeurs allemands vivent dans l'idée qu'il n'y a pas de charges sociales à acquitter alors que, normalement, ils devraient payer 20,64 % en charges patronales et que les salariés devraient s'acquitter de 27,21 %. Le gouvernement allemand avait donné une exonération, mais celle-ci ne portait que sur les cinquante premiers jours.

Edeka : la reprise de Spar et Netto redistribue les cartes en Allemagne

Le nom d'enseigne Edeka date de 1911 et signifie « Einkaufszentrale der Kolonialwarenhändler », en français « centrale d'achat des commerçants de produits coloniaux. » Le groupe se compose aujourd'hui de Edeka Zentrale, la centrale d'achat (qui appartient à 13 coopératives régionales), Edeka Verband, le groupement, et Edekabank, la banque (lire aussi ci-contre). Le siège central est à Hambourg. Cette chaîne de distribution est composée de 4 400 commerçants indépendants avec 8 500 filiales, 220 000 salariés et un CA de 31,57 Mds €. Edeka, ITM et Eroski (n° 3 de la distribution espagnole) ont annoncé une alliance européenne d'achats. Les trois réunissent un CA de 75 Mds € (Edeka 31,7, ITM 38, Eroski 5,6). Spar Handels AG réalise un CA de 2,3 Mds € et Netto Süd 3 Mds €. Edeka, qui était déjà leader allemand de la distribution alimentaire proprement dite, conforte ainsi sa position en portant son futur CA à 37 M €. On ignore le prix payé à ITM pour « une affaire assainie et restructurée », dixit Edeka. Pour ITM, cette cession met fin à un engagement allemand qui lui aura coûté très cher.

Le groupe anglais Whitbread se désengage des steaks houses Maredo

La principale chaîne allemande de steaks houses Maredo Francfort est cédée au fonds de participations German Equity Parteners EPC par le groupe britannique Whitbread. Le prix serait de 35,6 M €, pour les 54 filiales et 30 % de parts de marché, devant son concurrent Block House. Le chiffre d’affaires de la chaîne est redescendu à 90 M € à la suite de la vente de filiales non rentables au groupe de catering Stockheim. GEP veut augmenter le nombre de filiales à 100, étendre son réseau en Autriche et s'implanter dans les pays de l'Est. Le bruit de discussions avec le n° 2 Block House circule, EPC se déclare ouvert à la négociation.

EPC est un fonds qui se concentre sur des entreprise moyennes et qui dispose de plus de 200 M € de capitaux propres. La cession de Maredo par le groupe Whitbread (CA 3,3 Mds $) répond à la logique d'une concentration de ce dernier sur la restauration rapide et les clubs de fitness en Grande-Bretagne. Le mois dernier, ce groupe a vendu 52 hôtels Mariott. Il a cédé précédemment 3 000 pubs et bars pour 2,4 Mds €. Whitbread détient 50 % de parts dans la chaîne américaine Pizza-Hut avec 500 filiales, contrôle la chaîne Costa Coffee et développe celle de fitness « David Loyd ». AMU

Les vins de qualité se vendent moins bien

Alexander Margaritoff, actionnaire principal (40 %) de Hawesko Hambourg, le leader allemand du commerce des vins de qualité, constate que l'an passé les Allemands ont dépensé 3,4 % de moins pour le vin. En 2000, une bouteille sur 4 était vendue à plus de 3 €, en 2004 seulement 1 sur 8. Les consommateurs allemands n'ont pas dépensé en moyenne plus de 2,11 € par bouteille. C'est la conséquence de la puissance des discounters : Aldi, à lui seul, vend près de 30 % de toutes les bouteilles. Chez Hawesko, la bouteille la moins chère vaut 5 €, et il cite une étude de Vinexpo qui situe à +20 % les importations de vin de qualité d'ici 2008. Le chiffre d’affaires de Hawesko a été de 286 M € en 2004 (contre 279 M € l'année précédente). Margaritoff dément toute rumeur de reprise et déclare ne pas vouloir vendre ses parts.

Capuccino contre riesling et sylvaner

Le groupe brésilien Mendoza cherchait depuis plusieurs années à pénétrer sur le marché allemand avec ses produits capuccino, mais il souffrait de la toute-puissance des spécialistes italiens. Le groupe brésilien semble avoir trouvé une solution originale : 10 millions de bouteilles de vins allemands, provenant de caves particulières, seront échangées contre 5 000 tonnes café. La distribution du café s'organisera par une société par actions, créée à Francfort et à laquelle les viticulteurs participeront en souscrivant des part de 500 €. Les viticulteurs livreront leur vin au Brésil pour les clients de Mendoza, et celui-ci livrera le café pour les clients des vignerons. Tout cela dans des conditions de prix qui, selon la Chambre de commerce, permet encore à chacun de gagner quelque chose. Un coup unique ? Ou le début d'autres opérations du même type ?

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