ALLEMAGNE
Lait : le combat perdu du DBV
Le DBV a mené un long combat pour défendre le prix du lait, mais celui-ci s’achève par un constat d’échec. 3 laiteries viennent en effet de signer des contrats de fourniture de lait au discounter Aldi. Ces 3 industriels laitiers sont désormais inscrits sur la liste noire du syndicalisme agricole : les 2 structures coopératives Campina Heilbronn et la Milchunion Hocheifel-MUH, ainsi que la laiterie privée Müller. Les producteurs de lait ont subi l’année dernière une baisse du prix de - 5 % et de - 4 % supplémentaire durant 1er trimestre de cette année. Le prix a chuté à moins de 28 cts le kg pour un prix de revient indiqué par le DBV de 32 cts. L’Allemagne compte encore 140 laiteries dont le CA est de 19 mde, dont 1/3 obtenu à l’exportation. Ses principaux clients extérieurs sont l’Italie et la Russie. Sur le marché intérieur, les 100 principales laiteries sont en face de 8 centrales d’achat qui tentent constamment d’imposer l’interchangeabilité de leurs produits laitiers. En tête du classement des entreprises allemandes : Nordmilch Brème (2,3 mde CA et d’énormes problèmes de structure), Humana Everswinkel, Laiterie Müller Arestried et Campina. Le n° 1 allemand est 10e européen et 20e mondial. Au Danemark et en Suède, une seule laiterie collecte plus de 80 % du lait ; aux Pays-Bas, 2 laiteries réunissent ce taux de collecte
L’industrie de la viande en surcapacité
Selon une étude commandée par la Fédération des Industries de la Viande auprès du Centre de Recherches en Économie Alimentaire de Kiel, il y avait 1 204 entreprises, en 2002, dans le secteur viandes allemand, dont 217 abattoirs et 987 entreprises de transformation. Selon cette étude, le nombre d’abattoirs se réduira de 30 % et celui des transformateurs de 20 %, d’ici 2007. Seules 29 % des entreprises du secteur « conveniences » déclarent atteindre une utilisation de 80 % de leurs capacités. En abattage, 39 % des entreprises déclarent passer le cap de ces 80 % d’utilisation des capacités. Ils sont 53 % dans ce cas en découpe, mais pour le préemballé il n’y en a guère que 24 %.
Les 3 chiffres ci-dessous concernent dans l’ordre le pourcentage d’entreprises déclarant des capacités utilisées :
à 80 % et plus ; de 60 à 80 % ; et à moins de 60 % :
• Viandes transformées : 29 % 36 % 36 %.
• Viandes préemballées : 24 % 53 % 38 %.
• Découpe : 53 % 38 % 9 %.
• Abattage : 39 % 52 % 9 %.
Les ventes de biodiésel progressent vite
Les capacités allemandes actuelles de biodiésel atteignent 1,1 Mt. Les ventes de biodiésel de cette année étaient estimées entre 850 000 t et 900 000 t. Comme les ventes ont fortement augmenté depuis le 1er trimestre, ces ventes pourraient atteindre 1 Mt. En 2003, plus de 700 000 t ont été vendues, dont 420 000 sont allées à des flottes de transport et autres grands acheteurs, et 280 000 t aux pompes de distribution. Ce dernier débouché devrait largement dépasser les 300 000 t en 2004. Aral/BP, Shell/DEA et Total Fina Elf ont commencé le mélange dans leurs sites de raffineries. Esso commencera le mélange en 2005. La discussion porte actuellement sur le point de savoir si l’industrie pétrolière ou d’autres industries accepteront d’être dépendants de PMI pour la fourniture de biodiésel.
KWS fait des essais OGM en champ
Pour l’exercice 2003-2004 se terminant fin juin, KWS Ag à Einbeck, le plus grand producteur allemand de semences attend un CA total de 434 Me (+ 2,3 %) et un résultat d’entreprise en baisse de - 10 % (+ 50 Me l’exercice précédent). KWS informe ses actionnaires par lettre, de sa participation aux essais grand format de maïs OGM cette année. Ces essais sont destinés à obtenir des références de cohabitation entre productions OGM et non-OGM utilisables par le législateur et par les producteurs. Ils doivent également vérifier l’efficacité des maïs OGM résistant à la pyrale, qui infeste plus du quart des surfaces allemandes en maïs.