Aliment bétail : le mauvais bilan de janvier confirmé
Les statistiques de production d’aliment du bétail en janvier dernier, établies par le SNIA et le Syncopac ont été publiées avec plusieurs jours de retard en raison d’une légère modification de la nomenclature par l’ajout d’une nouvelle ligne identifiant spécifiquement le « mash » jusqu’alors comptabilisé dans les aliments bovins en général. Cet ajustement de la statistique n’en modifie cependant pas le bilan global. Celui de janvier a été particulièrement décevant et les chiffres que viennent de diffuser les deux organisations professionnelles confirment, voire aggravent, les tendances que nous indiquions dès notre édition du 18 mars. Pour ce 1er mois de l’année, la production nationale d’aliments composés a été de 1,73 Mt, soit un recul important de 7,7 % par rapport à janvier 2004 ; sur la période de février 2004 à janvier 2005, elle est de 1,7 %. Le bilan de janvier dernier est encore fortement influencé (-13,4 %) par l’ « effet bovins », conséquence de la sécheresse, mais qui devrait s’atténuer dans les prochains bilans, la production de ces aliments retrouvant déjà un niveau normal, comparable à 2002. La baisse des fabrications pour mono gastriques (qui dépasse en définitive les 6 % pour le porc et la volaille par rapport à janvier 2004) impose une analyse plus fine parce qu’elle apparaît plus structurelle. Ainsi la baisse de l’aliment poule pondeuse qui s’amorce en janvier dans les deux grandes régions de production d’œufs, la Bretagne et les Pays de Loire est-elle liée à la crise que traverse le marché de l’œuf ? C’est le type d’analyse à laquelle devrait se livrer l’assemblée générale du Syncopac qui se tient le 13 avril.