Aides : l'industrie de la volaille réclame son dû
A cause de la " crise aviaire médiatique ", les abattoirs de volailles ont perdu 100 millions d'euros en six mois, a rappelé Alain Melot, président de la FIA à l'assemblée générale le 22 juin. Leur résultat net a plongé dans le négatif et 5 000 contrats salariés n'ont pu être renouvelés. Face à ces pertes financières et sociales, il a déploré le premier bilan des aides publiques reçues. Ainsi, la première enveloppe promise de 30 millions d'euros supposée contenir 20 millions pour les abattoirs et 10 millions d'euros pour les exportateurs, a été étendue aux couvoirs ainsi qu'aux grossistes et aux commerçants de volailles démarrées. En plus, les 20 millions ont été réduits à 18 millions et les 10 millions ont été affectés aux restructurations. Les 20 millions supplémentaires annoncés par Dominique de Villepin ont aussi été affectés aux restructurations. Or, l'aide à la restructuration est « une procédure admise par la réglementation européenne » et « pouvant intervenir quels que soient les événements », a-t-il souligné. La FIA, qui regrette que le cofinancement européen soit réservé à l'amont de la filière, demande la ré-affectation immédiate de 20 millions d'euros aux abattoirs et au commerce de gros exclusivement dans le cadre de minimis. Elle demande par ailleurs si l'Etat français ne pourrait financer l'aide au stockage et à l'écoulement du stock qui coûte 40 millions d'euros aux entreprises. Ce n'est pas tout, elle sollicite une aide à la communication, une exonération de charges et « l'adaptation temporaire » de la taxe d'abattage. Le marché intérieur de 2006 est en régression de 10 %, le marché extérieur de 35 % et les mises en production en recul de 5 à 15 % suivant les produits.