Aïd : Gard et Vaucluse toujours en déficit de structures
La société Laghman à Caissargues (Gard), spécialisée dans l'abattage de volailles, a obtenu une autorisation provisoire afin de procéder aux abattages de l'Aïd. « Cette solution, précise Jean Louis Blanc, directeur des services vétérinaires, permet de minorer les conséquences de la fermeture de l'abattoir de Nîmes. La capacité d'abattages rituels était de 1500 bêtes l'an dernier et nous atteindrons 1100 bêtes cette année.» Trois sites sont habilités : l'abattoir d'Alès (700 bêtes), du Vigan (100) et de Caissargues (300 à 400). Laghman a passé un partenariat avec l'abattoir de Tarascon qui pourrait se charger d'une centaine d'animaux. Ceci étant, cela reste très largement en dessous des besoins réels estimés entre 5 et 7000 carcasses. « La différence ne s'explique pas seulement par les abattages clandestins, rajoute Jean Louis Blanc. Nous constatons une augmentation des achats de carcasses toutes prêtes, mais de nouvelles solutions s'imposent pour l'avenir. Le problème du Gard est qu'il y a très peu de structures industrielles comme Alès. Et si elles existaient, encore faudrait-il trouver des opérateurs prêts à investirs.» La situation est similaire dans le Vaucluse. Outre les deux abattoirs de Grillon et d'Apt, trois sites ont obtenu des autorisations temporaires à Monteux, Montfavet et Pertuis. La préfecture a d'ores et déjà annoncé une multiplication des contrôles « afin de prévenir des abattages clandestins et sanctionner d'éventuels circuits organisés.» En 2004 la police avait découvert près de 500 voitures et 800 personnes sur l'exploitation d'un éleveur, qui depuis a fait construire un abattoir !