Adar, droit de suite
Notre écho consacré à l’Adar a fait réagir Patrick Ferrère, le directeur de la FNSEA. Il conteste notre interprétation des motifs qui ont poussé le ministère à supprimer l’Agence de développement agricole et rural. Selon lui, la mesure était rendue nécessaire par l’exposition des membres du conseil d’administration, professionnels ou fonctionnaires, à d’éventuelles poursuites pour « prises illégales d’intérêt.» Nous confirmons néanmoins l’agacement régulier de la rue de Varenne face aux blocages des élus professionnels sur certains dossiers, y compris ceux déposés par le syndicalisme. Car il y a bien eu des appels à projet émanant du syndicalisme majoritaire et des interprofessions auprès de l’Adar, même s’ils n’émanaient pas, il est vrai, directement de la FNSEA. En tout, en 2004, on a comptabilisé 34 manifestations d’intérêt pour les « organisations syndicales ou interprofessionnelles », pour une aide sollicitée de 3,46 millions d’euros.