Accompagnement
L’information de la semaine dans le secteur bétail-viande, ce n’est pas la bataille de procédure qui s’est engagée entre un fabricant de corned-beef et ses fournisseurs. Ce n’est pas non plus la polémique qui oppose des producteurs de porc Label Rouge à leur intégrateur. Ni même la révélation d’une possible enfreinte de l’embargo imposé dans les années 90 à la viande bovine britannique (ouf, aucune avanie n’aura décidément été épargnée au secteur ces derniers jours !). Non, l’information qui compte cette semaine, c’est le « projet d’accompagnement » que vient de lancer le président de la fédération nationale de l’industrie et du commerce en gros des viandes (FNICGV) à destination de ses adhérents et dont il a décrit les contours dans ces colonnes vendredi. Pourquoi ce projet est-il si important ? Car la restructuration des outils régionaux est une décision qu’il est préférable d’anticiper, plutôt que de subir. Elle est rendue nécessaire par une conjonction de phénomènes : la dégradation de la consommation de viande de boucherie depuis 10 ans, la surcapacité de certains outils, les exigences de plus en plus élevées réclamées par la réglementation (notamment le paquet hygiène), etc. Des rapprochements, des synergies, des « pôles de compétitivité », mais aussi des investissements importants dans la fabrication d’UVCI, dans la deuxième ou la troisième transformation doivent être envisagés avant la fin de cette décennie. Pour que l’industrie de la viande ne se fasse pas tailler des croupières par ses concurrents. Ce sera le principal enjeu du mandat de Dominique Langlois, le successeur de Laurent Spanghero à la tête de la FNICGV.