64 projets dans le plan de modernisation
Le « plan de modernisation de la filière viande » que la FNICGV a souhaité mettre à la disposition de ses adhérents en 2007 n’est pas resté lettre morte. « À ce jour, 64 projets stratégiques ont été validés. Ils ont été financés à hauteur de 1 million d’euro, avec l’aide des pouvoirs (Office de l’élevage puis FranceAgriMer) », détaille Nicolas Douzain, le directeur de la fédération. « Environ un dossier sur deux vise à la mise en commun de moyens entre entreprises ». L’une de ces « réflexions stratégiques » s’est concrétisée de façon spectaculaire avec la constitution d’une « coentreprise » en Auvergne entre Puigrenier et Somafer pour leur activité de produits piécés et élaborés (lire Les Marchés du 30 mai 2008). « Il faut arrêter d’être individualistes,juge Dominique Langlois, le président de la FNICGV. Trop d’entreprises se livrent à des guerres fratricides ». Le programme a été tellement plébiscité par les entreprises qu’il a été reconduit jusqu’en 2012. « Le but de ce plan, ce n’est pas de financer les projets, c’est de faire réfléchir les chefs d’entreprise. L’aide apportée, c’est du conseil stratégique. Toutes les entreprises intéressées peuvent continuer à nous le faire savoir ». La FNICGV a demandé qu’une autre piste de réflexion soit prise en compte dans le plan : la médiation du crédit et la stratégie financière. « Il y a trop d’autofinancement dans nos entreprises, cela pèse sur les trésoreries. Nous devons aider les entreprises à trouver des ressources ailleurs. » La fédération se félicite que l’administration porte une oreille attentive à son plan. Ces bonnes relations ne devraient pas pâtir de la constitution de FranceAgriMer. « Cette évolution est logique. Il faut avoir une vision globale des questions agricoles. Et nous y sommes bien représentés », se félicite Dominique Langlois.