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Dégâts d'oiseaux sur les cultures de légumes : la piste de l’effarouchement connecté

Les corvidés et les colombidés (pigeons) sont la première cause de dégradation du potentiel de rendement en culture de chou, comme ici avec l'arrachage de jeunes plants. © M.Davy
Les corvidés et les colombidés (pigeons) sont la première cause de dégradation du potentiel de rendement en culture de chou, comme ici avec l'arrachage de jeunes plants.
© M.Davy

Témoignage de Maxime Davy, Ingénieur-Unité plein champ CTIFL/Terre d’Essais, lors de la conférence du Sival 2020 "Observation et prévention sur les territoires des dégâts d’oiseaux".

« Dans les systèmes légumiers de Bretagne nord, les oiseaux déprédateurs appartenant aux familles des corvidés (choucas des tours, corbeaux freux) et des colombidés (pigeons) sont la première cause de dégradation du potentiel de rendement en culture de chou. Ils causent également des dégâts en culture de salade, d’échalote, d’artichaut… En 2016, une étude réalisée par la Chambre d’agriculture du Finistère mentionnait que plus de 70 % des exploitations légumières du département subissaient des dégâts de pigeons ramiers, notamment sur plants de choux du printemps au mois d’août. Et la problématique tend à s’exacerber ces dernières années, probablement sous l’effet des changements des pratiques agricoles, des modifications de l’occupation du territoire et du changement climatique. Les moyens de gestion actuels consistent essentiellement en l’utilisation de dispositifs d’effarouchement et par des destructions d’individus. Mais l’efficacité de ces techniques est limitée. Une approche intégrée multi-échelle est nécessaire pour améliorer cette gestion. Pour ce faire, nous manquons actuellement de connaissances sur l’écologie et les dynamiques de populations au sein de nos territoires. Des projets mobilisant les nouvelles technologies de l’information sont en cours afin de faciliter l’acquisition de ces connaissances. Ainsi le projet Optodoc a été proposé. Celui-ci, porté par Terres inovia (Institut technique des oléo-protéagineux) et auquel participe le CTIFL et la station bretonne Terre d’essais, vise à coupler une caméra à l’intelligence artificielle afin d’identifier automatiquement et de façon autonome les espèces qui fréquentent la parcelle et de mesurer leur temps de présence. Cette technologie donnerait la possibilité de faire de « l’effarouchement connecté » selon la nature et la présence des déprédateurs. La gestion durable de ces ravageurs passera par une coordination forte entre tous les acteurs territoriaux (citoyens, commune, communauté de communes, Département, Région, Chambre d’agriculture, organisation de producteurs, fédérations de chasse, Fredon, centre de recherche et institut technique, universités). »

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