Améliorer les pratiques
Dresser un état des lieux des méthodes culturales au Bénin, tel était l’objectif de ce voyage pour Serge Le Quillec, ingénieur au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl). « Il existe une réelle potentialité au niveau des sols qui sont globalement drainants », a-t-il observé. Les paysans béninois utilisent davantage de matières organiques que d’engrais, notamment en raison des coûts. Les pluies sont abondantes pendant plusieurs mois, de 900 à 1 300 mm par an, et favorisent le développement des champignons et autres bactéries dans les cultures maraîchères. « Ils n’ont pas forcément les semences appropriées, explique l’ingénieur. La variété de tomate la plus cultivée est la Mongale, adaptée aux températures élevées mais peu résistante aux pathogènes ». Il faudrait donc, par exemple, installer des abris légers ouverts pour limiter les dégâts en cas d’averses orageuses et permettre aux producteurs de continuer à produire même pendant la saison des pluies.
Au gré des visites d’exploitations, Serge Le Quillec a découvert « des cultures bien entretenues, à l’ancienne » qui nécessitent néanmoins la mise en place de mesures d’hygiène. « On voit des vaches et des poules traverser les plantations. Il y a plein d’aspects à optimiser, toute une filière à organiser et des pratiques à améliorer ».