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La Route des fromages de chèvre de Nouvelle-Aquitaine a 30 ans

Les 50 adhérents de la Route des fromages de chèvre sont des hyperactifs de la communication. Depuis trente ans, sur leurs fermes au quotidien ou lors de salons, ils mettent en avant la richesse des fromages de chèvre et ceux qui les font.

Partager leur passion et savoir-faire, échanger entre éleveurs et avec le grand public. Trente ans après sa création, ces objectifs sont toujours au cœur des activités de la Route des fromages de chèvre de Nouvelle-Aquitaine. Trait d’union entre le monde agricole et le grand public, l’association et ses 50 membres promeuvent sans relâche les fromages de chèvre. Les 15 élevages des débuts étaient du pays mellois. Le réseau de haltes s’est élargi progressivement en nombre et sur le territoire. L’objectif est aujourd’hui de développer le réseau en Aquitaine et Limousin grâce à des relais locaux pour faire connaître la Route. Un partenariat avec l’Union des producteurs fermiers 64 a notamment été conclu.

« Les éleveurs sont doués pour accueillir et parler avec le grand public » Johanna Graugnard, animatrice de la Route des fromages de chèvre de Nouvelle-Aquitaine

« Les éleveurs adhérents ont le goût de la transmission, la communication, avance Johanna Graugnard, animatrice de la Route des fromages de Nouvelle-Aquitaine. Ils sont doués pour accueillir le grand public. Nous proposons une formation pour préparer les réponses sur les sujets parfois plus délicats comme le bien-être animal ou l’environnement. Cela permet d’aborder ces thèmes collectivement et les éleveurs s’appuient les uns les autres. Mais ils ont l’habitude. La plupart d’entre eux font les marchés et répondent aux questions de leurs clients. C’est d’ailleurs souvent l’occasion de les inviter à venir visiter l’élevage. »

Sur la Route des fromages de chèvre de Nouvelle-Aquitaine, aménagement et organisation des circuits de visite

Pour tout nouvel adhérent, Johanna et un membre du bureau viennent sur l’élevage. L’objectif est de connaître l’exploitation et de discuter avec l’éleveur. C’est aussi l’occasion d’échanger sur la lisibilité des espaces accessible aux visiteurs. « C’est important que le public sache où aller, souligne l’animatrice. Des panneaux permettent de simplement délimiter les espaces où les visiteurs peuvent se rendre ou non (local de stockage, parties privées…). Il faut structurer l’espace et que les visiteurs aient l’information. Souvent, la visite est libre et gratuite aux heures d’ouverture du magasin à la ferme. Mais même cela demande un minimum d’aménagement et d’organisation. »

Depuis quelques années, le tourisme « expérientiel » se développe. Les éleveurs proposent des visites guidées de leur exploitation, sur réservation. Les visiteurs peuvent, selon le souhait de l’éleveur, assister à la traiter, approcher les chèvres, accompagner le retour du troupeau à la chèvrerie… Cette tendance du tourisme agricole a le vent en poupe.

Faire participer les visiteurs des élevages caprins de la Route des fromages de chèvre

La Route et ses adhérents participent également à de nombreux salons, dont le Salon de l’agriculture à Paris via l’Aana (l’Agence de l’alimentation de Nouvelle-Aquitaine). Financés par le Brilac, les deux stands sont tenus à tour de rôle par les éleveurs. Il y a bien sûr aussi « La ferme s’invite » à Poitiers, ou encore « Balade à la ferme » à la Rochelle.

Et tous les ans, en octobre, 5 à 10 fermes ouvrent leurs portes au public pour l’événement « Chèvres vagabondes ». L’occasion de donner un coup de projecteur sur les élevages, la Route et les fromages de chèvre.

La Maison des fromages de chèvre, halte gourmande à Celle-sur-Belle

À Celle-sur-Belle, nichée à côté de la Coopérative laitière de la Sèvre (CLS), la Maison des fromages de chèvre accueille petits et grands dans ses trois espaces : exposition, animation et boutique. « La Maison a été créée en 2014 par la filière caprine et le territoire, explique Johanna Graugnard, animatrice de la Route. La CLS met le local à disposition et gère la boutique. L’association qui gère la Maison comprend le Brilac, la FRCap, l’association de la chèvre poitevine, la Route bien sûr, la CLS, mais aussi la mairie. L’objectif était d’avoir un lieu collectif. »

Le patrimoine caprin à découvrir en Nouvelle-Aquitaine

De nombreuses activités y sont proposées tout au long de l’année pour petits et grands. Le jour de notre visite, Johanna Graugnard expliquait avec beaucoup de pédagogie le processus de fabrication des fromages sous l’œil attentif d’enfants accompagnés de leurs parents ou grands-parents…

« Ces animations sont l’occasion pour les visiteurs de passer un moment privilégié, de prendre le temps de déguster, résume-t-elle. Quant à l’espace exposition, il permet de s’imprégner de l’histoire de la production caprine, ses spécificités. Elle fait partie de notre patrimoine. »

« Nous promouvons le lait de chèvre, l’or blanc de Nouvelle-Aquitaine »

Témoignage de Cyril Balland, éleveur à Périgny, dans les Deux-Sèvres.

« Ma maman, Colette Balland, a participé à la création de la Route des fromages de chèvre de Nouvelle-Aquitaine il y a 30 ans. Aujourd’hui, c’est à mon tour de participer activement à la Route, via les animations grand public de l’association. Nous élevons 400 chèvres et transformons leur lait en mothais sur feuille et chabichou du Poitou. C’était d’ailleurs son premier nom : Route du chabichou, du Haut Val de Sèvre et du pays mellois. Nous avons un magasin de vente à la ferme, mais ne faisons pas de visites, c’est trop contraignant pour nous. Nous sommes très impliqués dans les salons ou des événements comme « La Grande Tablée » de Saumur. C’est important de participer à la promotion du fromage de chèvre, en lien avec d’autres éleveurs et des laiteries.

La force et la richesse de la Route viennent aussi de la diversité de ses membres. On ne met pas en avant nos fromages, mais ceux de la filière caprine de Nouvelle-Aquitaine. Cela vient en complément du travail conduit par chacun pour son élevage, auprès des scolaires ou du grand public. Le tissu créé il y a 30 ans est le fruit d’un travail de terrain et montre l’importance de la filière caprine de Nouvelle-Aquitaine et de ses fromages, l’or blanc de la Région ! »

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