Terrena réfléchit à une offre de chevreaux de sept jours
L’OP caprine de Terrena veut collecter une partie des chevreaux à sept jours afin d’étaler le pic de production de février.
En 2023, l’organisation de producteurs (OP) caprine de Terrena, qui compte 150 adhérents, a commercialisé 71 575 animaux, dont 40 388 chevreaux de boucherie, 25 344 chevreaux maigres, 5 769 caprins de réforme et 74 chevrettes de reproduction, pour 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires. Les volumes sont en légère baisse, du fait surtout de la baisse de la collecte de chevreaux maigres dans la zone Poitou où l’élevage caprin diminue ; la Bretagne et la zone Maine-Touraine étant plus dynamiques. « Après les années Covid, la situation commerciale est revenue à la normale, constate Christophe Maudet, directeur de l’OP caprine de Terrena. La viande de chèvre de réforme, peu coûteuse, a aussi trouvé son marché dans un contexte d’inflation. »
De meilleurs prix avec l’engraissement à la ferme
La principale problématique aujourd’hui porte sur l’engraissement des chevreaux. L’atelier qui engraisse la majorité des chevreaux de la zone nord, dont l’éleveur partira prochainement en retraite, devrait être repris. « La difficulté est que les mises bas depuis quelques années sont de plus en plus regroupées sur une courte période de trois semaines en février, indique Christophe Maudet. La gestion de ce pic par les engraisseurs devient difficile et se traduit de fait par des enlèvements qui se font de plus en plus à sept jours, plutôt qu’à trois jours. »
La phase critique étant alors passée, des éleveurs, quand ils le peuvent, font le choix d’engraisser eux-mêmes les chevreaux, pour bénéficier de prix plus avantageux, de 6,69 euros par kilo de carcasse en chevreaux gras en 2023, contre 2 euros par tête en chevreaux maigres. « Mais les engraisseurs ont aussi un rôle de regroupement, souligne Christophe Maudet. Nous devons réfléchir à une offre commerciale de chevreaux de sept jours assurant une bonne répartition de la valeur entre éleveurs et engraisseurs. Une autre solution serait la mise en place d’un atelier tampon permettant de gérer ce pic de mise bas. »