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val de loire
Le vignoble du muscadet travaille sa diversification en bulles

Élaborer un effervescent avec une typicité propre au vignoble nantais est en expérimentation depuis 2019. Les premiers résultats issus de trois ans d’essais sont jugés encourageants.

Les essais pour aboutir à un effervescent permettant au vignoble du muscadet de se diversifier se poursuivent, après des premiers résultats encourageants.
Les essais pour aboutir à un effervescent permettant au vignoble du muscadet de se diversifier se poursuivent, après des premiers résultats encourageants.
© C. Gerbod

La Fédération des vins de Nantes et la cave expérimentale de la Sicarex (IFV) à Vertou ont dévoilé des résultats d’essais de vinification du cépage melon de Bourgogne en effervescent engagés depuis 2019. L’objectif est d’inventer un produit collectif bien valorisé avec une identité propre.

La technique de la cuve close à l’essai

Les essais ont été menés avec la technique de la cuve close (utilisée de façon majoritaire en Italie pour le prosecco). « Cette technique n’avait pas encore été essayée alors que la méthode traditionnelle est bien connue », souligne Frédéric Macé, directeur de la Fédération des vins de Nantes. Plusieurs modalités d’assemblage ont été testées, en partant d’une base de 80 % de melon de Bourgogne. Un panel de vignerons et de techniciens a dégusté les vins obtenus à l’aveugle.

Parmi les assemblages expérimentés, ceux associant au melon de Bourgogne du chardonnay, du pinot noir berligou ou du melon rouge font partie des plus appréciés. Ceux intégrant de la folle blanche ou du colombard ont montré moins d’intérêt.

« La faisabilité technique est en tout cas confirmée, ainsi que l’intérêt sensoriel d’une bulle nantaise à base de melon de Bourgogne », se réjouit Frédéric Macé.

Transformer les essais en un produit

Les expérimentations se poursuivent. L’équipe va notamment travailler sur la sélection d’un levain spécifique et changer d’échelle avec des cuves de 5 à 6 hectolitres au lieu de 50 litres.

Beaucoup de points sont encore à définir pour transformer les essais en un produit. « Nous ne sommes pas encore rentrés dans une mécanique de marché et de prix », admet le directeur. Il faut aussi statuer sur la catégorie et trouver un nom. « On pourrait politiquement développer une appellation avec un nom qui nous rattache à Nantes », projette-t-il, constatant que les essais valident la typicité des effervescents obtenus. Une étude consommateurs a été demandée à l’Esa d’Angers. Le cahier des charges pourrait laisser le choix entre cuve close et méthode traditionnelle. Autant d’options qui vont faire l’objet de discussions. « L’important c’est d’ouvrir le champ des possibles et d’apporter une corde de plus à l’arc de nos opérateurs », conclut Frédéric Macé, en espérant voir le projet déboucher d’ici deux à cinq ans.

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