La fièvre porcine africaine continue sa progression en Europe
En Allemagne, la progression de la peste porcine africaine (PPA) sur les sangliers se poursuit inexorablement depuis sa première détection en septembre 2020, malgré la mise en place de mesures de gestion.
Du nord au sud, le front de foyers de peste porcine africaine s’étend sur 218 km et vers l’ouest. Les cas les plus éloignés sont à 160 km de la frontière germano-polonaise. Au total plus de 5 000 cas sur sangliers ont été détectés depuis le début de l’épidémie. En élevage, malgré un nouveau cas en février 2023, la situation est globalement bien maîtrisée. Seulement 8 foyers isolés ont été abattus avant qu’ils contaminent d’autres élevages. En Italie, la maladie semble circonscrite dans le Latium (région de Rome, dernier cas en septembre 2022). Comme en Allemagne, la situation semble maîtrisée en élevage avec un unique foyer en juin 2022. Dans le Nord (Piémont-Ligurie) où le premier cas sur sanglier a été détecté en janvier 2022, la progression de l’épidémie est très préoccupante. Les 238 cas au premier trimestre 2023 sur 455 cas au total montrent une accélération de l’épidémie, qui s’accompagne d’une extension de la zone atteinte vers l’est et l’ouest : le cas le plus proche de la frontière française n’est plus qu’à 69 km.
En Pologne et dans les pays baltes, la PPA semble définitivement installée avec de nombreux cas sur sangliers et régulièrement quelques cas en élevages. En Roumanie, les cas en élevage sont très nombreux (204 depuis juillet 2022) et répartis sur tout le territoire. La République tchèque et la Grèce se sont recontaminées sur sangliers respectivement en décembre 2022 et en janvier 2023.
Il faut nous préparer à l’arrivée de la PPA en France
Sauf en cas de détection très précoce de la PPA sur sangliers et si la zone atteinte est limitée comme ce fut le cas en Belgique, les mesures de gestion des mouvements de sangliers par des clôtures et la réduction de leur population n’ont pas permis l’éradication de la PPA. Au mieux, elles permettent de limiter sa vitesse de progression. Aussi il faut nous préparer à l’apparition de la PPA sur sangliers en France et empêcher la contamination des élevages en respectant dès à présent les mesures préventives de biosécurité. Ces mesures de biosécurité vont être indispensables pendant encore longtemps : tant mieux car elles sont efficaces également contre de nombreuses autres maladies.
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