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La fleur française ne veut pas se faner avec le confinement

Le Collectif de la fleur française est un réseau créé pour soutenir une agriculture plus responsable et faire évoluer les pratiques de consommation. En plein confinement, l’association a décidé de communiquer pour soutenir les producteurs du réseau et toute la profession de la fleur coupée durement touchée par la crise sanitaire.

En ces temps difficiles, les fleurs sont peut-être aussi des achats de première nécessité. Les producteurs horticoles et les fleuristes souffrent du confinement. Pourtant certains ont « massivement engagé leur trésorerie dans l’achat de culture et de plants », souligne le Collectif de la  fleur française. Et de citer par exemple dans le Sud les renoncules de Floribelle, les anémones de L. Morel à la Crau…

Des professionnels au travail

Les fleurs sont dans les champs des producteurs et 90 % des fleuristes travaillent pour les commandes, par téléphone ou sur leur site Internet et pour assurer les livraisons ou le retrait en boutique (click & collect). La vente de sapins de Noël naturels va être autorisée et les points de vente seront ouverts.

Lire aussi Le Gouvernement rassure les producteurs de sapins de Noël inquiets.

Dans un communiqué diffusé le 18 novembre, l'association met en avant la qualité des fleurs françaises « produites aux normes agricoles françaises les plus strictes au monde » et « pas plus chères que les fleurs importées ».

En 2021, le réseau compte sur l'installation de 9 nouvelles fermes florales. Mais il faut franchir le cap de la crise. Et c'est un appel à consommer autrement et surtout à consommer que lance le collectif. « Il y a actuellement en France un intérêt très fort pour la fleur française issue d’une horticulture durable et à échelle humaine. Nous devons l’aider à revivre ! Il faut aider les futurs horticulteurs à s’installer et les producteurs en place à consolider leur entreprise en faisant la promotion d'une fleur locale (française) auprès des fleuristes, mais aussi de saison pour nous aider à répondre aux enjeux environnementaux. »

La parole aux producteurs

Pour communiquer sur cette filière et prendre la mesure de la crise qui la touche, le collectif a choisi de faire témoigner quelques représentants de la profession.

La même question posée : « Quels sont les enjeux du moment ? ». A chacun sa réponse.

Emeline Declerk, floricultrice en Bretagne, la Ferme de Lescinquit - « L’incertitude est grande pour la suite. Nous ne savons comment va évoluer la situation et ce que nous réserve l’avenir. Aurons-nous des mariages ? Pouvons-nous compter sur le marché en 2021 ? Est-ce que les fleuristes pourront ouvrir ? Combien de temps ? Et face à cela, devons-nous planter? Dois-je garder l’emploi d’un saisonnier en 2021 ? Il y a actuellement en France un intérêt très fort pour la fleur française issue d’une horticulture durable et à échelle humaine. Nous devons l’aider à revivre ! »

Philippe Alary – Producteur Sud-Ouest et grossiste France Ouest - Rosedor – « Avec un produit périssable comme la fleur coupée, la problématique est de limiter au maximum la perte de production. Pour vous donner un ordre d’idée chez Rosedor, en tant que distributeur et producteur, c’est près de 500 000 tiges qui sont détruites par semaine.»

Audrey et Michael Guillope – Floriculteurs dans le Maine-et-Loire - Le Clos des Roses - « Nous avons encore les ventes en ligne mais ce n'est pas suffisant à l'heure actuelle pour réaliser le même chiffre d'affaires que les années précédentes. Il y a du travail dans les serres avec les plantations de printemps mais nous ne savons pas si nous aurons la trésorerie nécessaire au maintien des salaires de nos employés. Pour nous, le principal enjeu est de conserver notre trésorerie intacte et de garder nos salariées en activité.»

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