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La biocommunication, une piste d’avenir ?

Dans son ouvrage L’intelligence émotionnelle des plantes, l’Américain Cleve Backster émet une théorie plus que surprenante : les plantes seraient capables de ressentir nos pensées et nos émotions. Et ce, même à distance.

Selon Cleve Backster, les végétaux, et donc la vigne, seraient capables de capter nos intentions.
Selon Cleve Backster, les végétaux, et donc la vigne, seraient capables de capter nos intentions.
© C. de Nadaillac

« En agriculture, on pourrait trouver des solutions à certains problèmes qui seraient résolus par le monitoring de senseurs de céréales, faisant état de ce qui leur plaît et leur déplaît dans les engrais, les pesticides et le climat. Les attitudes des fermiers pourraient peut-être elles-mêmes influer sur la croissance des céréales. » Telle est l’une des nombreuses perspectives que dresse Cleve Backster, spécialiste américain du polygraphe (détecteur de mensonges), suite à des années d’expérimentations sur la biocommunication des différentes formes de vie. Une conclusion déclinable sur la vigne.

Dans son livre, L’intelligence émotionnelle des plantes, il retrace ses divers essais, débutés en 1966 avec un Dracaena. Son objectif était alors de regarder la réaction de ce végétal, doté d’une longue tige principale et de feuilles élancées, à l’arrosage. Pour ce faire, il disposa les capteurs d’un polygraphe sur l’une des feuilles de cette plante. L’appareil, utilisé dans le cadre de ses activités avec la CIA, était conçu pour enregistrer les fluctuations de la pression sanguine, les changements de fréquence et de force du pouls, ainsi que les modifications de rythme respiratoire. Et là, surprise !

Une réaction de la plante à une intention humaine

« Après environ une minute d’enregistrement graphique, le tracé changea pendant un bref laps de temps, de la même manière qu’un sujet humain manifestant la peur d’être repéré », décrit Cleve Backster. Il n’en fallait pas plus pour qu'il décide de traiter la plante comme un être humain et de tester ses réactions à une menace. Il immergea le bout d’une feuille voisine dans une tasse de café bien chaud. Il ne nota rien de particulier sur l’enregistrement. Puis il se dit : « je vais aller chercher une allumette et je vais brûler la feuille sous électrodes ». À peine avait-il formulé cette pensée dans son esprit que le graphique enregistra un fort pic. Cela le fit changer d’avis. Il retira sa menace et reposa les allumettes ; un tracé calme se rétablit. Il réitéra des expériences de ce type à de nombreuses reprises, avec toujours le même résultat, dès lors qu’il était sincère. En effet, il se rendit compte que les plantes « pouvaient ressentir la différence entre la prétention et l’intention réelle ».

Pas de limitation dans l’espace

Poussant ses expérimentations un peu plus loin, il constata que les plantes semblaient limiter leur réceptivité à leur territoire. « Une plante arrive dans un nouvel environnement, rapporte-t-il. Dans un laps de temps donné, elle semble entrer en résonance avec les activités des formes de vie animales se trouvant dans les diverses pièces ou espaces interconnectés. » D’après ses tests, cette forme de communication ne connaît pas de limitation de distance et n’est pas stoppée par les blindages.

Toujours armé de son attirail de mesures, il mit en exergue que les végétaux ont un lien privilégié avec leur jardinier. « Ils semblent développer une affinité avec la personne qui prend soin d’eux, écrit-il. Il n’est pas nécessaire que la chose se vérifie dans les deux sens. Même une personne qui arrose sa plante de manière routinière et sans éprouver d’émotion crée un lien apparent. »

Des plantes dotées d'une forme de mémoire

Cleve Backster constata également que les plantes sont « très sensibles à la mort d’une grande variété de formes de vie microscopiques ». Et sont dotées d’un genre de mémoire car après trois ou quatre répétitions d’un évènement, elles s’y habituent et ne manifestent plus rien.

Ces observations, qui vont dans le sens des dernières avancées en neurobiologie végétale, ouvrent de larges perspectives en matière de viticulture et même d’œnologie. À quand des expérimentations sur l’utilisation de la biocommunication pour lutter contre le mildiou ou encore contre les Bretts ; pour booster l’immunité de la vigne ?

voir plus loin

Les micro-organismes ne sont pas en reste

Cleve Backster a mené des expériences similaires avec les bactéries des yaourts ainsi qu’avec les levures et les champignons du thé Kombucha. Selon lui, tous ces organismes ont un comportement similaire. Ils biocommuniqueraient et seraient même capables d’établir un ordre de priorité d’écoute.

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