Agritel optimiste pour l'après quota sucre

Troisième producteur mondial de sucre derrière le Brésil et l'Inde, l'Europe mettra fin aux quotas sucriers en 2017. Pour Agritel, expert en stratégie des marchés agricoles et en gestion des risques de prix, cette décision ne doit pas faire peur, au contraire. Instaurés en 1960, les quotas visaient à limiter la production, à la ramener au niveau de la consommation intérieure et des exportations non subventionnées. En 2006, la réforme de la PAC amène à une baisse de 30 % de la production sous quotas, et les exportations européennes de sucre sont réduites de 60 %.
Une demande mondiale en augmentation de 30 à 40 millions de tonnes d'ici 2023
La fin des quotas modifiera la scène internationale mais dans le même temps, la demande mondiale « doit augmenter de 30 à 40 millions de tonnes d'ici 2023, soit près de 40 % de hausse en Chine et 45 % en Afrique », précise Agritel. L'Europe envisage d'exporter 5 à 6 millions de tonnes vers les pays tiers contre 1,5 million de tonnes actuellement. Et la France, premier producteur européen, pense exporter de 1 à 1,5 million de tonnes, notamment vers l'Afrique, contre 300 000 tonnes aujourd'hui.