Aller au contenu principal

« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une lutte acharnée contre le datura en l’arrachant à la main dans ses cultures. La découverte de la télédétection a changé sa vie.

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
Arracher des pieds de datura est un travail très physique et pénible, indique Anne Darrouzet.
© C.Gloria

« Nous subissons une pression forte du datura sur nos terres depuis sept ou huit ans. La contamination s'est faite au départ via une moissonneuse-batteuse. D’année en année, il a fallu lutter, car nous produisons des cultures bio destinées à l’alimentation humaine pour lesquelles l’absence de datura dans les récoltes est une obligation. Nous avons passé parfois des centaines d’heures à arracher à la main les pieds de datura, notamment lors du pic de colonisation en 2022 et 2023, avant de les exporter et de laisser les résidus se dégrader sur un tas isolé, comme préconisé par le Centre de ressources des espèces exotiques envahissantes. Un travail qui est extrêmement pénible, en plein soleil ou dans la rosée du matin, dans des cultures abrasives comme le tournesol ou très denses comme le chanvre ou le sarrasin.

Lorsque j’ai eu connaissance de la prestation de télédétection proposée par Maïsadour, je n’ai pas hésité, même si son coût de 72 €/ha est très élevé pour nous. Nous avons contractualisé sur toute notre surface cultivée, car toutes les cultures peuvent être impactées. Avec la télédétection, nous sommes ainsi passés à moins de 10 pieds de datura sur l’ensemble des parcelles en production en 2024. L’application nous dit exactement où sont les plantes, ce qui permet de n’en laisser aucune dans les champs et donc de vraiment limiter la propagation. Le temps qui était consacré à la recherche des daturas est désormais dédié à d’autres choses, comme le développement de filières courtes avec d'autres agriculteurs.

SCEA AB Darrouzet, 38 ha de grandes cultures en bio : soja, sarrasin, chanvre, tournesol, colza, prairie temporaire sur deux sites d’exploitation (sud-est des Landes et Pyrénées-Atlantiques).

Les plus lus

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Stockage en big bag des engrais azotés, permettant une longue conservation.  Sac d&#039;ammonitrate. Fertilisation des cultures. Marché des fertilisants.</em>
Prix des engrais et compensation carbone : la menace d’une forte hausse en 2026

L’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sonne l’alerte sur le prix des engrais. La mise en place au 1er …

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures