Aller au contenu principal

Colza : « Nous recherchons dans le Grand-Est des variétés calmes à l’automne pour les semis de début août, et des variétés très dynamiques pour les semis plus tardifs »

Étienne Mignot est expert innovation agronomique au sein du groupe coopératif Vivescia. Il explique quelles sont les gammes de précocité les mieux adaptées aux différentes périodes de semis du colza, sur un territoire qui couvre tout le Grand Est.

<em class="placeholder">Visite d&#039;un essais colza organisé par la coopérative Vivescia.</em>
« Nous observons les critères de précocité des variétés de colza tout au long de l’année sur nos essais », indique Étienne Mignot.
© Vivescia

Comment caractérisez-vous la précocité des variétés colza chez Vivescia ?

« Nous observons le comportement des variétés en faisant la distinction entre la vigueur à l’installation, pour atteindre le stade 4 feuilles du colza, la vigueur automnale pour la mise en place de la biomasse ou la sensibilité à l’élongation et la vigueur en reprise de végétation. Nous notons également les différences de précocité à floraison. Nous devons avoir une gamme de variétés complète pour couvrir une zone géographique étendue et coller aux pratiques des agriculteurs. Les périodes de semis se sont précocifiées de dix à quinze jours en cinq ans, mais restent étalées sur une période du 5 août au 10 septembre. »

Quelles précocités conseillez-vous en fonction des dates de semis ?

« En semant tôt, avant le 15 août, n’importe quelle variété de notre gamme atteindra le stade 4 feuilles très rapidement, avant le 15-20 septembre et le début du vol des grosses altises, ce qui va limiter les risques. L’autre phase importante à l’automne est la production de biomasse. Toutefois, certaines variétés très dynamiques à l’implantation, qui font de belles biomasses, ont parfois tendance à allonger en entrée d’hiver, ce qui peut stopper le développement de leurs systèmes racinaire et foliaire. Ces variétés ont tendance à ne pas refaire de végétation en sortie d’hiver et à tout de suite atteindre le stade montaison, avec moins de réserve à leurs dispositions. Pour les semis précoces, nous recommandons donc des variétés avec des cycles d’automne demi-tardifs à intermédiaires.

En semant entre le 15 et le 25 août, le risque délongation est plus faible. Dans ce cas, les variétés demi-tardives présentent le risque de ne pas atteindre le stade 4 feuilles suffisamment tôt pour éviter les grosses altises adultes. Nous recommandons alors les variétés intermédiaires à demi-précoces, qui sont plus polyvalentes. Pour les semis de fin août à début septembre, il faut s’orienter vers des variétés très dynamiques à l’automne, pour atteindre le stade 4 feuilles le plus tôt possible et se mettre à l’abri des dégâts d’altises. On se tourne alors vers des variétés demi-précoces uniquement. »

En quoi les conditions climatiques peuvent-elles jouer sur le potentiel des différentes précocités ?

« Lorsque les conditions sont pluvieuses à l’automne avec peu de vols d’insectes, toutes les variétés peuvent s’exprimer. C’est le printemps qui va ensuite être discriminant. Les coups de gel en début floraison sont globalement mieux tolérés par les variétés intermédiaires à demi-tardives à la reprise.

Si l’automne est marqué par un manque de pluviométrie et des vols de grosses altises, les précoces s’en sortent mieux que les tardives qui arrivent péniblement au printemps. Les écarts se maintiennent généralement jusqu’à la moisson. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures