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Produits d'import
Un double coup de froid sur les marchés

Le coup de froid sur les marchés, consécutif à l'embargo russe, se double d'une accentuation du recul des températures. Le déficit d'ensoleillement est d'environ 30 % depuis début juillet.

 L'embargo mis en place par la Russie sur les importations de f&l de l'UE est difficile à contourner. Les tentatives via la Biélorussie mises à l'index par les autorités russes ne portent que sur quelques chargements.

La grande distribution a de grandes difficultés pour trouver des origines de substitution, surtout pour les gammes qualitatives. L'offre en provenance des Républiques et des Etats du Sud du Caucase est souvent peu organisée et elle n'a pas le niveau requis. Cette offre, qui est captée par les circuits de gros, est aussi réduite par la sécheresse autour de la mer Caspienne.

Dans leur recherche d'origine de substitution à la Turquie ou la Serbie, les acheteurs de la grande distribution tentent de faire appel à leurs fournisseurs du Maroc. Même si le prépaiement est attractif, ces derniers ont encore peu de produits à fournir. En tomate, les cultures de plein air ont quasiment disparu, et il était prévu de débuter la campagne sous serre plus tard que l'an passé. En agrumes, la saison est aussi plus tardive. De plus, la campagne dernière n'est toujours pas soldée et des millions de dollars sont en souffrance.

Le Maroc pouvant charger une palette de produits alimentaires, l'armateur MSC a été le plus réactif. Dès la mi-août, il a mis en place une nouvelle rotation entre Agadir et Saint-Pétersbourg. Les départs s'effectuent tous les douze jours (le 28 août puis le 9 septembre). Il est prévu de passer sur un départ hebdomadaire mi-octobre, comme Maersk qui débute habituellement à cette période. Le transit time de MSC est actuellement de dix à douze jours, ce qui est trop long pour beaucoup de légumes.

Inquiétudes en poires

Si l'embargo russe se prolonge, les origines de substitution permettront de remplacer la plupart des produits d'Europe de l'Ouest. C'est en poire Conférence qu'il n'existe pas d'alternative. Au Benelux, l'absence du débouché russe, soit une perte d'au moins 150 000 t, inquiète (cf. p. 5). D'autant plus que la gestion de ce marché est devenue complexe côté hollandais : sur les 300 000 t de récolte annuelle de poire, au moins la moitié est vendue bord verger. En Emilie-Romagne, les prix en production baissent de 0,20  € en un an à environ 0,44  € en calibre 60+. L'Abate Fetel perd 0,35 € à 0,45 €, la Comice 0,13 € à 0,55 €. On reste un peu au-dessus des prix de 2011.

Les chairs blanches recherchées

Depuis mi-août, le redressement des prix des fruits d'été est plus rapide en pêche qu'en nectarine, en blanche qu'en jaune. Il est plus tardif en Emilie-Romagne qu'à Lerida où on atteint facilement 0,90 € en pêche, voire plus en blanche. En nectarine, les jaunes sont dans le bas de la fourchette de 0,70 à 1 € départ, les blanches en haut.

Le début de la saison d'importation de la figue de Turquie est retardé par les prix élevés à l'amont. Les premiers camions partent cette semaine.

Le froid qui s'est installé sur l'Europe, surtout au Nord de la Loire, réduit l'offre de légumes. Le marché, qui est mauvais depuis la dernière semaine de juillet incluse, se redresse un peu. En Belgique, les rendements seraient assez bons sous serre, mais irréguliers en plein champ. Les jardins familiaux sont aussi moins productifs depuis dix jours, les températures nocturnes étant très fraîches.

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