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Contrôler la température à l’oreille

Une boucle auriculaire avec sonde thermique est lancée par le Laboratoire MSD Santé Animale pour permettre le suivi régulier de la température corporelle, sans manipulation des bovins.

La boucle clignote lorsque 
la température auriculaire dépasse les 39,7 °C.
La boucle clignote lorsque
la température auriculaire dépasse les 39,7 °C.
© C. Delisle

Le laboratoire MSD Santé Animale lance auprès des vétérinaires pour une revente aux éleveurs, un système de contrôle de la température tympanique (dans l’oreille) des jeunes bovins. Développé aux États-Unis, par une société texane, pour les feedlots américains, cet outil d’aide à la surveillance, baptisé FerverAlert’, se présente sous la forme d’une boucle auriculaire qui se fixe à l’aide d’une pince à boucler.
« L’intérêt de cette boucle auriculaire est d’éviter les lésions, d’optimiser l’efficacité des médicaments et de limiter les risques d’apparition d’une résistance à l’antibiotique au lieu d’infection, grâce à une détection précoce de l’hyperthermie, pour une mise en place rapide d’un traitement si nécessaire et en moindre quantité. Des études ont montré, après examen des poumons des jeunes bovins à l’abattoir, que 68 % des bovins non détectés malades durant l’engraissement, avaient des lésions pulmonaires », explique Vincent Tessier, de MSD Santé Animale.
Les pathologies respiratoires sont les troubles de santé les plus répandus en bovins viande. Plus les animaux atteints sont traités tôt, moins ils risquent de développer des lésions pulmonaires. Or, le suivi corporel avec un thermomètre électronique est contraignant à réaliser, à intervalles de temps rapprochés ou sur un nombre important d’animaux.

Attention à la pose de la boucle


« Une fois le bouton on/off enclenché, la boucle doit être placée entre les deux plis scaphoïdiens de l’oreille du broutard. Ensuite pour être efficace, la sonde doit être bien positionnée dans le canal auriculaire. Pour cela, on conseille de bien tirer l’oreille de l’animal. La pose de la boucle nécessite un peu de pratique. On a observé un taux de sortie de la sonde du conduit auriculaire de 10 %, ce qui, avec la pratique, s’améliore. Par ailleurs, il faut attendre six mois avant de la placer sur l’animal car la sonde risque d’être trop longue pour le conduit auriculaire du broutard », détaille Vincent Tessier. La mesure de la température commence 6 heures après la pose de la boucle et a lieu toutes les quinze minutes et ce pendant 150 jours. Cet outil à usage unique, émet une alerte lumineuse si le seuil de température dépasse les 39,7 °C. « On conseille à l’éleveur d’attendre deux à trois alertes lumineuses à douze heures d’intervalle, avant de procéder à la prise de température rectale et d’envisager un traitement avec son vétérinaire, le but étant de les limiter et non l’inverse. On propose par ailleurs un arbre décisionnel sur la notice d’utilisation. » Avant le lancement de ce nouveau produit, des séries de tests ont été effectués, à la fois dans un centre de tri de 500 jeunes bovins, dans le cadre d’une thèse et dans dix exploitations, pour un total de 242 taurillons. La sensibilité s’est révélée être de 68 % à 40 °C (température rectale quand la température tympanique est de 39,7 °C). Parmi les animaux traités, 50 % l’ont été après alerte lumineuse de la boucle. Le laboratoire conseille aux vétérinaires de la vendre à l’éleveur à un prix d’environ 10 €. Un modèle plus léger est à l’étude pour des jeunes veaux.
Il existe par ailleurs deux autres systèmes pouvant permettre le suivi régulier de la température et sans manipulation des bovins : les sondes thermiques intraruminales (bolus) et les caméras infrarouge (mesure de la température orbitale). Le coût élevé des bolus et la difficulté de les récupérer à l’abattoir, limitent pour le moment leur utilisation sur le terrain.

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