Aller au contenu principal

Betteraves : les députés valident l'utilisation des néonicotinoïdes jusqu'en 2023

Le projet de loi sur l'utilisation des néonicotinoïdes jusqu'en 2023 a été adopté ce 6 octobre 2020 à l'Assemblée Nationale. Le texte, qui suscite la controverse, sera examiné au Sénat à compter du 27 octobre.

La jaunisse des betteraves provoquée par les piqures de pucerons provoque une grave chute de production
© V. Marmuse / CAIA

Ca y est. Les députés ont adopté le projet de loi réautorisant l’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage des semences de betteraves pour la campagne prochaine et jusqu’en 2023.

Une décision défendue depuis cet été par le Ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, suite aux demandes des professionnels de la filière betteravière et à la mobilisation de nombreux élus.

Adoption à la large majorité

Une large majorité de députés a d’ailleurs voté le texte : 313 voix pour, 158 contre. Le sujet devrait encore susciter la controverse : le texte sera examiné au Sénat à compter du 27 octobre.

La récolte 2020, en cours, s'annonce catastrophique du fait d’une épidémie de jaunisse transmise par les pucerons, conséquence de l'interdiction des néonicotinoïdes.

Dans ce contexte, les représentants de producteurs ont salué ce vote, mais sans triomphalisme. « C’est un signal positif adressé aux betteraviers, de nature à les inciter à maintenir leurs surfaces. » a sobrement indiqué Franck Sander, président de la Confédération Générale des Planteurs de Betteraves (CGB), le présentant comme une « possibilité dérogatoire essentielle pour réussir la transition dans les 3 ans qui viennent, en s’appuyant sur la mise en œuvre à la fois du plan de prévention de la filière et du plan de recherche ITB/INRAE ».

Du coté des organisations non gouvernementales, c’est la consternation. Toutes dénoncent « un recul environnemental » ou « une régression écologique majeure. » « Barbara Pompili a préféré se rendre sans conditions aux arguments toxiques et obscurantistes des lobbies de l’agriculture industrielle et de l’agrochimie », a par exemple indiqué Clément Sénéchal, chargé de campagne pour Greenpeace France.

Les plus lus

<em class="placeholder">Moisson des orges dans les plaines céréalières de la Marne. </em>
Moisson 2025 : de très bons résultats en orges, prometteurs sur les premiers blés et colzas

La récolte des cultures d’hiver s’annonce à ce jour très positive avec des rendements élevés et une bonne qualité des grains.…

Échange paille-fumier : comment définir les modalités entre éleveurs et céréaliers ?

L’échange paille-fumier est une pratique courante entre éleveurs et céréaliers sur le territoire. Des outils existent pour…

<em class="placeholder">Desséchement précoce des feuilles du bas des plantes dans une parcelle de maïs.</em>
Canicule et sécheresse : quelles conséquences sur le maïs ?

Du nord au sud, la canicule frappe la France avec des températures qui dépassent localement les 35 degrés. Les parcelles de…

<em class="placeholder">Les agronomes Marcelo Arriola et Andrés Madias sont chercheurs au sein de l’association argentine des producteurs en semis direct (AAPRESID).
Marcos Sincovich et Edgardo ...</em>
Argentine : pourquoi le travail du sol fait un retour en force dans le pays ?
Les céréaliers d’Argentine réintroduisent du travail du sol en système semis direct. Ce retour au binage est leur seule façon de…
calculatrice
Bail rural - indice des fermages 2025 en hausse de 0,42%  : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice national des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-…

Parcelles avec accident de culture
Telepac 2025 : mode d'emploi pour faire valoir son droit à l’erreur

Accident de culture, oubli d’une aide couplée, changement d’écorégime…, le droit à l’erreur permet de modifier sa déclaration…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures