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Comment simplifier le programme de vaccination des poulettes

Le fabricant de vaccins Ceva Santé Animale achève de construire une gamme complète pour les futures poules pondeuses qui réduit le nombre des interventions.

Concevoir des solutions vaccinales qui permettent de manipuler moins, de vacciner mieux, et de mieux protéger les volailles jusqu’à leur fin de ponte. © A. Puybasset
Concevoir des solutions vaccinales qui permettent de manipuler moins, de vacciner mieux, et de mieux protéger les volailles jusqu’à leur fin de ponte.
© A. Puybasset

Les éleveurs de poulettes aimeraient pouvoir alléger les programmes de vaccination individuelle et collective qui sont une source de stress pour les animaux et pour eux, en lien avec l’intervention ou d’éventuels effets secondaires. Depuis que l’élevage des poulettes s’est complexifié avec des volières, des perchoirs et ou encore des plateaux, les vaccinations individuelles comprenant la manipulation des poulettes sont plus techniques et plus à risque. Et si elles sont moins risquées, les vaccinations collectives par nébulisation ou eau de boisson restent contraignantes (diète hydrique préalable, surveillance et disponibilité de l’éleveur, prise vaccinale incertaine).

« Selon une enquête menée récemment après d’éleveurs de poulettes, les deux tiers souhaitent que le nombre d’actes de vaccination se réduise », affirme Simon Mouchel, vétérinaire en charge du marketing de la gamme volailles au sein du laboratoire Ceva Santé animale.

Pour réduire ce nombre d’interventions, les laboratoires vétérinaires pharmaceutiques ont déjà travaillé sur des vaccins multivalents ayant jusqu’à quatre cibles (Newcastle, bronchite infectieuse, grosse tête, chute de ponte). Mais il reste encore beaucoup d’interventions à faire et tous les vaccins ne peuvent être mélangés.

Le programme de vaccination des poulettes futures pondeuses d'oeufs de consommation est assez chargé et très cadencé. © Réussir Volailles

Construire une gamme globale cohérente

C’est aussi à quoi s’attache le laboratoire Ceva Santé animale, intervenant récent sur le marché des vaccins pour poules, avec un objectif simple pour Simon Mouchel : « Permettre aux éleveurs de manipuler moins et mieux protéger les poulettes, c’est-à-dire le plus longtemps possible. » En quatre ans, le laboratoire a lancé cinq vaccins pour la poule pondeuse (un sixième est en cours d’enregistrement) qui réduisent fortement le nombre d’interventions par rapport à un schéma de vaccination traditionnel.

Cette démarche répond à une attente générale. Avec la mutation vers l’élevage de poules hors cage, le métier des éleveurs évolue. Ils sont plus nombreux mais aussi plus « novices », demandant à être plus accompagnés techniquement et sanitairement. Les pathologies évoluent aussi, avec des poules plus facilement en contact avec les pathogènes potentiels à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. Les plans de prophylaxie ont donc tendance à se renforcer.

L’approche du fabricant de vaccin se veut globale, puisqu’elle concerne aussi l’application de ses vaccins avec les équipements adaptés de sa filiale Ceva Desvac. Pour les vaccinations au couvoir, Ceva suit aussi la qualité de la vaccination avec des audits de vaccination et accompagne techniquement leur personnel. Dans les élevages, un suivi épidémiologique est proposé aux vétérinaires conseils, à travers des analyses de prises vaccinales dans un souci d’amélioration des pratiques.

Tout un arsenal de pathogènes

Les poulettes sont gâtées en matière de prophylaxie vaccinale. Les vaccins (et autovaccins) visent à les protéger contre une bonne quinzaine de maladies contractables durant leur élevage et celles qui les affectent en production : arthrite virale (Réovirus), bronchite infectieuse (Coronavirus), chute de ponte (Adénovirus), coccidiose (coccidies intestinales), colibacillose (bactérie E. coli), coryza (Avibactérium paragallinarum), encéphalomyélite (Entérovirus), grosse tête (Metapneumovirus), laryngotrachéite infectieuse (Herpesvirus), maladie de Gumboro ou bursite infectieuse (Birnavirus), maladie de Newcastle (Paramyxovirus), maladie de Marek (Herpesvirus), mycoplasmoses (bactéries Mycoplasma), pasteurellose (bactérie Pasteurella multocida), rouget (bactérie Erysipelothrix rhusiopatiae), salmonellose (bactéries Salmonella), variole (Avipoxvirus).

Casse-tête d’un planning chargé

Il revient au vétérinaire d’établir le programme vaccinal, en fonction du contexte épidémiologique de l’élevage des poulettes et de celui du destinataire, selon les recommandations d’application des vaccins, notamment des dates de vaccination.

Compte tenu du nombre de pathogènes visés et des rappels à faire, il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que les poulettes ne reçoivent une dose de vaccin, le plus souvent par nébulisation ou eau de boisson.

Vacciner n’est pas un acte anodin. Il faut bien le faire, au bon âge et sur des animaux en bonne santé. Il arrive que la vaccination provoque des effets secondaires, si le vaccin est naturellement immunodépresseur, si le troupeau n’était pas en parfaite santé et que l’administration ne pouvait être décalée pour respecter un calendrier chargé

 

Plusieurs dizaines de vaccins disponibles

L’Agence nationale du médicament vétérinaire recense une soixantaine de vaccins commerciaux (avec AMM) visant une vingtaine de pathogènes enregistrés par huit laboratoires, auxquels nous avons demandé de confirmer ces informations disponibles dans le fichier Excel téléchargeable ci-dessous. Les autovaccins bactériens préparés à partir de souches des élevage de ponte ne sont par répertoriés.

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