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Pommes 
Pommes bio : développer un marché prometteur sans « perdre son âme »

Restauration collective, GMS : le marché de la pomme bio se développe. Mais pour faire face à la demande, une plus grande organisation entre opérateurs est nécessaire.

Lors du Sival, s'est tenue une conférence sur le développement du marché de la pomme bio. La table ronde a permis d’évoquer les moyens de répondre à une demande en progression, aussi bien en distribution que dans le secteur de la restauration.

Selon l’Agence bio, la production de pommes bio en 2018 a été de 56 665 t. Si l’essentiel des tonnages passe par le stade détail (plus de 52 000 t), la restauration collective (4 500 t) demeure un marché appréciable et surtout exigeant. Pour Stéphane Bonneau, directeur des achats TerreAzur Pays de Loire (Pomona), « Il faut être à même de répondre aux demandes du client. En restauration collective, il peut s’agir de servir entre 10 000 et 15 000 repas par jour. Cela entraîne une volumétrie forte et des besoins définis : pour les plus jeunes convives, il faut une pomme de calibre 95/115. Plus grosse, elle risque d’être délaissée créant du gâchis ».

Il préconise la mise en place de contrats tripartites (producteur, grossiste, client). Il faut aussi regarder du côté de la GMS. « Son développement est avéré sur ce créneau mais elle est surtout en train de passer d’une stratégie « préemballé » à la création de véritables ilots dédiés de ventes en vrac », note Stéphane Bonneau.

Pour Éric Le Chat, responsable des jus de fruits bio Nature de Pommes (Groupe Pom’Evasion), « le marché est fractionné et demande de nouvelles offres. Aujourd’hui, un consommateur qui veut 15 cl de jus de pommes bio ne doit pas avoir à faire 2 km pour ne trouver qu’un format 1 litre dans son magasin ».

Évidemment, répondre à un tel marché demande une offre conséquente mais il ne faudrait pas passer pour autant en surrégime. « Attention à ne pas basculer dans la surproduction qui serait nuisible aux prix rendus aux producteurs. Déjà 2020 s’annonce comme une grosse année de production alors que le marché reste à organiser. Cependant, même si le monde du bio y est réticent, il ne faudrait pas avoir peur de se tourner vers des opérateurs de poids », avertit Michel Delhommeau, directeur général des Coteaux Nantais.

« Attention à ne pas basculer dans la surproduction », avertit Michel Delhommeau (Coteaux Nantais).

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