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20 ans et responsable d’un atelier ovin lait avec transformation fromagère

Gaëlle Hottier, 20 ans, intègre la ferme familiale en Moselle avec 200 brebis lacaunes en transformation fromagère.

Gaëlle Hottier, 20 ans, intègre la ferme familiale en Moselle avec 200 brebis Lacaune en transformation fromagère.
Gaëlle Hottier, 20 ans, intègre la ferme familiale en Moselle avec 200 brebis lacaunes en transformation fromagère.
© DR

Fille d’agriculteurs en grandes cultures dans la Moselle, je ne me projetais pas dans cette voie… Mon stage découverte de 3e dans une ferme en caprin lait avec transformation fut pour moi une révélation ! Nous avions intégré quelques chèvres dans notre troupeau d’Est à laine mérinos déjà en place… Cela fut l’occasion de me tester avec la production de fromage à la maison.

Des stages en élevage et transformation

Par la suite, tout s’est enchaîné très vite ! Je me suis dirigée vers un baccalauréat sciences et technologies de l’agronomie et du vivant à Mirecourt dans les Vosges suivi d’un brevet de technicien supérieur analyse et conduite des systèmes d’exploitation. J’ai effectué mes stages dans des fermes bovines, caprines et ovines. Tous avaient un atelier de transformation, j’ai énormément appris ! L’envie de rejoindre la ferme familiale était devenue une évidence et j’avais à cœur d’apporter un nouvel atelier avec la production de fromages. Nous nous sommes rapidement orientés vers la brebis laitière car celle-ci était quasiment absente de notre région. Mon manque de connaissances sur la conduite d’un troupeau ovin lait m’a conduit jusque dans l’Aveyron pour suivre une dernière année de formation. Grâce au certificat de spécialisation option Technicien conseil en production laitière ovine, j’ai pu mieux appréhender l’élevage de ces brebis et ses spécificités comme l’alimentation ou la qualité du lait. Cela m’a également permis de me créer un réseau. Nous avons investi dans une machine à traire, réaménagé les bâtiments et bien sûr acheté un troupeau. Ma formation achevée, je repars en Moselle avec mes 150 brebis lacaunes prêtes à mettre bas. Ce choix fut motivé par deux raisons. La plus importante a été de pouvoir rémunérer deux personnes avec cet atelier et de permettre de se dégager du temps libre. C’est très important pour nous, pouvoir conjuguer vie professionnelle et personnelle.

Ne pas travailler seule sur mon atelier

Nous avons une structure importante avec près de 200 hectares de grandes cultures, de pommes de terre, des poules pondeuses et maintenant les brebis laitières. Les ovins viande laissent peu à peu la place aux laitières… Nous avions déjà une démarche de vente directe sur nos productions. Nous nous sommes mis aux normes européennes sur la transformation pour ne pas se bloquer et permettre le développement de notre production. Avec près de 50 restaurants, 15 épiceries et crémeries, 5 magasins de producteurs sans compter tous les clients qui venaient acheter directement à la ferme et notre compte Facebook, la communication et la vente de nos produits laitiers n’est pas un problème ! Aujourd’hui, j’ai 220 brebis et nous sommes trois sur cet atelier. J’ai encore la possibilité d’agrandir ma production. Cela dépendra de la demande de nos clients. J’ai décidé de faire deux lots de mises bas pour étaler ma production. Un premier lot de brebis met bas en août ou septembre. Les vides sont remises en lutte plus tardivement avec les jeunes pour un agnelage à la fin de l’hiver. Nous arrêtons de traire un mois dans l’année. Tous les agneaux non conservés pour le renouvellement sont gardés et engraissés par nos soins et vendus en vente directe.

Nous essayons de communiquer avec nos différents clients sur la saisonnalité de nos productions, ce n’est pas toujours facile mais on avance… Nous allons bientôt obtenir la certification HVE.

J’ai commencé l’activité en tant que salariée depuis je suis installée en individuel et j’intègre prochainement la Société civile d’exploitation agricole de mes parents. Je les rejoins pour préparer l’avenir et continuer à apprendre à leur côté avant leur retraite.

Une gamme diversifiée

Pomme de terre, œufs, viande d’agneau, merguez, la ferme des Neufchef proposait déjà une gamme diversifiée à ses clients. Gaëlle Hottier vient compléter ce panier avec ses fromages. Entre yaourts, tommes, fromages frais ou affinés, type pérail, camembert ou encore reblochon, le plus dur pour le client est de choisir. L’obtention de la norme européenne lui permet de toucher également une clientèle professionnelle.

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