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Cotations : tendances et perspectives de la semaine 12
Marché de la carotte : ambiance de fin de campagne

Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 12

carottes
© Philippe Gautier-FLD (photo d'archive)

Tendance : développement encore modéré

La météo encore fraîche a freiné le développement de certaines productions de saison, ainsi que la consommation. Les volumes d'asperge et de fraise se sont avérés encore très mesurés, ce qui a autorisé le maintien de cours élevés pour la période. En revanche, les plus larges apports de concombre et de tomate ont davantage pesé sur le marché national, induisant des réajustements tarifaires plus marqués. Parallèlement, certains fruits et légumes d'hiver ont bénéficié d'une petite prolongation de l'intérêt de la demande, avec le temps plus frais et maussade de ces derniers jours.

Perspective : réveil possible de la demande

La météo s'annonce plus ensoleillée, cette semaine, sur l'ensemble de l'Hexagone, mais encore fraîche, notamment au niveau des températures nocturnes, ce qui pourrait rester un frein au développement des productions de saison. L'impression plus marquée de beau temps pourrait en revanche jouer en faveur d'une progression de la consommation des fruits et légumes printaniers, et contribuer ainsi à atténuer la pression sur les prix. De leur côté, les productions d'hiver vont continuer de décliner. D'autre part, la poursuite du confinement, dans certaines régions, pourrait avoir un effet limitant sur le commerce de certains produits.

Asperge : une production réduite

Bien qu'en hausse (avec l'arrivée du Sud-Est), les offres —90 t/j dans le Sud-Ouest— sont restées freinées par la fraîcheur nocturne et inférieures à la demande, favorisant la tenue de prix fermes.

Perspective : La production affiche un retard. Si certains opérateurs espèrent bénéficier d'un pic pour Pâques, pour les plus septentrionaux, un manque de volume va probablement se confirmer pour cette date.

Carotte : ambiance de fin de campagne

Le commerce a montré peu d'entrain, ces derniers jours. Les ventes se sont ajustées à l'offre, sur le déclin (2.150 t, commercialisées  dans le Sud-Ouest), et les prix ont été légèrement revus à la hausse.

À l'approche de la fin de campagne, le basculement de certaines enseignes sur l'origine Italie devrait se confirmer, d'autant plus que le produit français devient plus évolutif (écarts de tri importants).

Chou-fleur : une filière tendue

La légère baisse des prix —qui étaient devenus dissuasifs— a permis de relancer les ventes, face à une demande, notamment export, toujours bien présente et des volumes un peu plus fournis (2,4 M de têtes).

Le déclin progressif de la campagne bretonne et l'intérêt des acheteurs pour cette origine, toujours prépondérante sur le marché européen, sont des facteurs susceptibles de maintenir la tension sur les prix.

Concombre : une consommation plus limitée

La production a continué de progresser (294.000 colis dans le Centre-Ouest, en semaine 11), dans un contexte —météo et sanitaire— moins propice à la consommation, se soldant par un recul des prix.

Les référencements et promotions du produit français en GMS permettent aux opérateurs d'espérer un relatif maintien du négoce, malgré la progression des offres et une météo encore fraîche.

Échalote : fermeté

Les prix bretons ont continué de se raffermir, en production comme en expédition, sous l'effet d'un regain de demande des centrales, à l'approche de Pâques, dans un contexte d'offre plus réduite.

Endive : désintérêt de la demande

Malgré un petit sursaut de la demande à l'annonce du confinement, le commerce est resté peu animé, face à des volumes, certes sur le déclin —3.540 t, dans le Nord—, mais toujours supérieurs aux besoins.

La baisse d'activité risque de se confirmer, cette semaine, après la mise en place du confinement dans le Nord et du fait du désintérêt saisonnier traditionnel de la demande pour ce légume.

Oignon : stabilité

Malgré la prudence des acheteurs (face notamment aux nouvelles mesures de confinement, dans certaines régions), les cours sont restés stables, du fait de la moindre pression des stocks dans la filière.

Pomme de terre : un marché peu évolutif

Le marché du frais est resté peu animé, en semaine 11. Pour autant, les plus larges écarts de tri et le déclin marqué des offres, sur certaines variétés, ont engendré une plus forte tension sur les prix, à l'expédition.

Les volumes travaillés resteront probablement limités, notamment vers les marchés de gros (toujours pénalisés par le manque de RHD). L'évolution qualitative de certains lots sera à surveiller.

Tomate : développement

Face aux plus larges apports (400 t/j, en Bretagne) et à une demande encore mesurée et prudente, des réajustements de prix ont été enregistrés, ces derniers conservant néanmoins des bases fermes.

Les offres régionales vont continuer de se développer. De son côté, la demande pourrait être un peu plus soutenue, avec les plus larges référencement en GMS, ce qui pourrait atténuer la pression sur les prix.

 

Rédaction Réussir

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