Sucre : les betteraviers se préparent à exporter davantage
Les contrats de production semblent indis-pensables à la compétitivité de la filière.
La fin du quota de sucre alimentaire, programmée fin 2017, entraînera une augmentation de la production de sucre et d'isoglucose dans l'Union européenne ; telle est la conviction des planteurs de betterave énoncée au congrès de la CGB le 10 décembre. Comme l'exportation sera sans limite, il s'en suivra un déséquilibre entre offre et demande, en fonction de l'intérêt à exporter des sucres UE sur pays tiers, « qui pèsera plus ou moins sur les prix » et « une plus grande volatilité » de ceux-ci, indique le rapport d'activité. Mais les droits de douane seront maintenus, au regret du Britannique Tate & Lyle, industriel du raffinage du sucre de canne importé, et au grand soulagement des planteurs et transformateurs de betterave. Ceux-ci ne doutent pas de la capacité du sucre européen à concurrencer, dans les huit ans, celui du Brésil. Mais en attendant la CGB dit stop aux accords préférentiels avec les pays tiers producteurs ; ceux-ci facilitent l'importation de 3 Mt, dont 300000 t en vertu d'accords récents avec des pays d'Amérique latine. Ces tonnages privilégiés représentent près de 23 % du quota communautaire. Parmi les pays prospects, dont l'Afrique du Sud, les USA, la Thaïlande, l'Ukraine, le retrait de ce dernier a été une satisfaction du congrès. Dans l'immédiat les planteurs se soucient de l'accord interprofessionnel pour 2014-2015 et des contrats de production. Ce dispositif survivra au quota et permettra « un partage équitable de la recette de la filière entre planteurs et fabricants de sucre », apprécie la CGB. Cette garantie de bonne entente semble indispensable à la compétitivité de la filière.