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Alimentation animale : la Bretagne se cherche

Entre massification et segmentation, la région doit peser plusieurs options.

Le 11 mars à Rennes, a eu lieu la présentation d’un outil de modélisation des disponibilités régionales en matières premières (réalisé par la Chambre régionale d’Agriculture et l’Inra de Rennes). Compétence : évaluer des scénarios à venir La CRAB vend 8 études dont la dernière « Perspectives pour l’alimentation animale en Bretagne et l’approvisionnement» sera disponible en avril.. Rens : Monique RUFFEL.Tél. : 02 23 48 27 58 - Mail : monique.ruffel@bretagne. chambagri.fr. Les membres de son comité de pilotage, en particulier les fabricants industriels et fermiers d’aliments, appellent de leurs vœux la continuation de l’expérience. Pour nourrir la base de données, des études de marché ont été réalisées ces deux dernières années sur les éleveurs qui fabriquent leurs aliments à la ferme, sur les filières animales sous cahiers des charges et les disponibilités mondiales en matières premières.

Mais celles-ci s’appuient sur des enquêtes régionales réalisées en 2001. Il faut donc poursuivre ce travail de veille, estiment les protagonistes, et faire tourner le modèle. Enfin, les scénarios observés lors du colloque ont donné comme possible l’inconcevable, à savoir, l’émergence d’une Bretagne céréalière. « Au niveau mondial, le maïs s’affirme de plus en plus comme la céréale de l’alimentation animale, le blé étant de plus en plus réservé à la consommation humaine. L’Europe fait exception, mais on peut imaginer qu’en s’ouvrant de plus en plus sur le marché mondial, elle irait aussi dans ce sens-là », constate l’économiste Yves Dronne, chercheur à l’Inra. Ce genre de perspective n’est pas à négliger.

L’approvisionnement en protéines végétales dépendra de choix industriels et politiques qui restent à définir. Premier exemple : le triturateur Cargill songe à abandonner son usine de Brest au profit d’implantations au Brésil. Deuxième exemple : l’importateur Soulès CAF continue d’opérer dans les trois ports d’importation que sont Montoir, Lorient, Brest. Il table sur la segmentation des filières d’élevages et de leurs besoins en matières premières.

Montoir a nettement l’avantage en termes de coûts grâce à son important volume brassé, ses cadences rapides et son travail de nuit. Toutefois, ses cellules de grande capacité (10 000 tonnes) sont « un frein au développement de la traçabilité », estime Thierry Renault, responsable qualité et logistique de Soulès CAF. Lorient a une surface moindre et davantage de cellules (de capacités entre 1 000 t et 6 000 t). Le projet d’un nouveau magasin fait espérer le retour dans ce port des gros déchargements de cargaisons de 30 000 t. Il est intéressant pour les importateurs de matières premières, qui limitent les escales pour réduire les coûts. Enfin, les cultures oléagineuses et protéagineuses et les disponibilités en tourteaux d’origine française dépendent des projets d’usines à diester de colza. L’outil de modélisation, qui s’appelle « Feedsim» (comme « feed » et « simulation »), attend ces décisions stratégiques.

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