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Les pommes anciennes résistent

Pauvres pommes !  C’est le nom d’un documentaire diffusé par France 5. Où l’on apprend que les pommes anciennes qui ont disparu de nos étals pourraient peut-être revenir se faire croquer.

51 minutes 38 consacrées à la pomme. Pas si long finalement quand on sait qu'il s'agit du fruit préféré des Français. D’autant que le documentaire de France 5 se mange sans faim.

Le fil rouge du reportage est la variété. Quelle pomme mangera-t-on demain ?

Les variétés commerciales présentes dans les rayons de supermarché sont aujourd’hui remises en question. On reproche au produit d’être trop standardisé et de contenir 100 fois moins de vitamines qu’une pomme de 1950.

« Il faudrait prendre celle qui a la moins bonne tête », assure une nutritionniste. Alors que pour la commercialisation, au contraire, ce sont les plus belles qui arrivent dans les cagettes.

Pourtant, le nombre de variétés est bien plus important que ce que veulent bien nous montrer les étals des magasins.

En France, des centaines de variétés aux noms oubliés poussent dans un verger conservatoire installé en Moselle. La diversité est gigantesque. En mangeant une pomme par jour, il faudrait 26 ans pour faire le tour de l’ensemble des variétés dans le monde. Un patrimoine fruitier impressionnant que l’on recommence à considérer. Car les meilleures variétés ne seraient-elles pas en train de disparaître ?

A l’Inra d’Angers, François Laurens et son équipe cherchent le « fruit parfait ». Mais dans le verger non traité de la station, les pommes les plus connues sont les plus attaquées par les maladies. Celles aux propriétés exceptionnelles sont donc ailleurs... du côté de la forêt de Fontainebleau. Là, se cache le pommier sauvage européen, très résistant aux parasites. Une variété millénaire dont les arbres existent à l’état naturel. Un pommier aux branches épineuses et aux fruits immangeables mais dont les propriétés génétiques intéressent les chercheurs.

Aidée par les « Croqueurs de pommes d’Ile-de-France », la chercheuse Amandine Cornille repère les pommiers de la forêt et prélève leur ADN. Objectif : créer de nouvelles variétés nourrissantes, goûtées et se cultivant sans pesticides. La pomme « idéale » en quelque sorte, d’autant plus difficile à obtenir que l’on rajoute des critères d’exigence.

L’expérimentation se poursuit à Angers où la sélection des variétés obtenues est sévère. Seuls 10 % des sujets sont qualifiés pour la dernière étape de dégustation en laboratoire. Qualité du jus, fermeté de la peau et de la chair, conservation de la saveur : critères essentiels pour identifier la pomme à la fois assez belle et bonne.

Par simples croisements de variétés qui prennent de longues années, le pépiniériste Thierry Ligonnière teste aussi de nouvelles variétés. L’une d’entre-elle présente une chair rouge étonnante.

Les pommes de demain devraient décidément être différentes de celles issues du système conventionnel actuel. Une variété de variétés se prépare. Et on ne pourra plus dire « Pauvres pommes ».

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