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« Les apports diversifiés de matière organique remplacent les amendements minéraux PK tout en augmentant mon potentiel »

Dominique Gaborieau cultive 400 hectares de grandes cultures à Genouillé dans la Vienne. Pour remonter la teneur en matière organique de ses sols, il procède à des échanges avec des éleveurs et fait pâturer ses couverts. Le potentiel de ses sols sont en constante augmentation.

« Tous les ans, j’apporte 20 tonnes de fumier par hectare sur la moitié de ma sole pour en améliorer la teneur en matière organique.  Je ne l’achète pas : je les échange avec des éleveurs contre de la paille, du maïs ou de la luzerne.  Chaque année, j’épands ainsi entre 1 800 et 2 300 tonnes de fumier. J’utilise aussi des fientes de poules, du compost avicole, du compost de déchets verts et du lisier de porcherie.

Objectif : être entre 2,5 et 3 % dans les parcelles de limon argileux

Avec cette diversité, je ne mets pas deux matières organiques identiques de suite dans la même parcelle. Grâce à ces apports, je n’effectue pas d’apport P et K en minéral et le potentiel de mes sols est en constante augmentation. J’implante des couverts diversifiés sur l’autre moitié de la ferme, et j’en fais pâturer 50 à 70 hectares par des moutons. Ils produisent une matière organique rapidement assimilable, idéale avant un maïs ou un tournesol et j’essaye de trouver d’autres éleveurs pour compléter ce système.

En quinze ans, le recours à ces leviers – matière organique et couverts diversifiés – associés à un allongement de la rotation et à une réduction du travail du sol m’a permis d’augmenter le taux de matière organique de 0,5 à 0,8 %. L’objectif est d’être entre 2,5 et 3 % dans les parcelles de limon argileux. Les économies de charges de mécanisation et de main d’œuvre générées par ce système nous rendent plus robustes vis-à-vis de la fluctuation des marchés. En plus, désormais, je vends du crédit carbone sur le marché. »

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