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Attaques de limaces, oiseaux et taupins, sols humides : tournesol, maïs et pomme de terre à la peine en ce printemps

Les pluies soutenues et les températures fraîches du printemps ont retardé les semis et ralenti les levées en maïs, tournesols et pommes de terre parmi les cultures d’été. Les dégâts causés aux cultures par les ravageurs sont également nombreux.

semis de printemps en cultures de pommes de terre, tournesol et maïs
La météo du printemps a compliqué les semis, que ce soit en maïs, tournesol ou pomme de terre.
© AVR, C. Gloria, G. Lefevre

Les semis de maïs et de tournesol, ainsi que les plantations de pommes de terre ont été compromis ou retardés dans certaines régions à cause des conditions pluvieuses d’avril-mai. Ainsi, en maïs, il restait encore plus d’un quart des surfaces à semer en Bretagne au 15 mai selon Céré’Obs (contre 3 % seulement le 15 mai 2022).

Au 8 mai, moins de la moitié des maïs étaient semés en Bretagne, 74 % en Nouvelle Aquitaine, 80 % en Bourgogne Franche-Comté et dans les Pays de la Loire. « Certaines années, tout était quasiment semé fin avril. Mais si l’on reprend les moyennes quinquennales, nous ne sommes pas trop en décalage, selon Thomas Joly, Arvalis. Malgré tout, en répercussion de ces semis, il faut s’attendre à des récoltes tardives humides avec d’importants frais de séchage, surtout si l’on connaît un été comme celui de 2021. Mais s’il est chaud comme en 2022, on peut rattraper le retard. »

Les tournesols très exposés aux attaques des bioagresseurs

Les températures basses ont engendré de lentes levées, soumettant les plantes aux attaques de bioagresseurs (limaces, taupins, lièvres, oiseaux..). « Avec des semis qui ont été très étalés en plus, l’exposition aux attaques d’oiseaux est longue », note Thomas Joly. Le tournesol est particulièrement touché. « Nous sommes témoins de resemis, voire de reresemis dans les régions les plus septentrionales. Le ralentissement de levée des tournesols laisse beaucoup de temps à divers ravageurs de les détruire : pas seulement les oiseaux mais aussi les limaces, les taupins, les noctuelles terricoles, les tipules… Il faut s’attendre à des pertes de surface non négligeable », mentionnait le 23 mai Laurent Jung, Terres Inovia.

Les dégâts sont plus importants que les années précédentes à cause de cette dynamique de végétation lente. Autres conséquences : des récoltes tardives jusqu’en octobre pour des semis après la mi-mai, avec des risques de mauvaises conditions météo.

Des plantations qui trainent en longueur en pommes de terre

Les plantations de pommes de terre n’ont pas été épargnées. Elles se sont déroulées sur une longue période et pas toujours dans les conditions optimales, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la récolte. « Certains producteurs ont été contraints de planter dans des sols trop humides avec des risques de tassement en cas de sécheresse », précise Loïc Lemeur, chargé de mission à l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT).

Le dernier relevé du syndicat daté du 24 mai fait état de 95 % de pommes de terre plantées à la mi-mai dans la zone de production.  « Seul l’extrême Nord de la France est en retrait à ce stade mais tout devrait être bouclé d’ici début juin », précise Loïc Lemeur.

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