Aller au contenu principal

Les négociations du prochain Farm Bill sous tension budgétaire

Obsolète à la fin du mois de septembre 2018, le Farm Bill va commencer à être au centre des débats américains sur l’agriculture, dans un contexte de restrictions budgétaires.

La Maison Blanche réfléchit à limiter l'accès aux programmes d'assurances récoltes.
© DR

Les négociations autour du prochain Farm Bill commencent aux États-Unis. Votée pour cinq ans, la loi américaine sur l’agriculture va arriver à échéance le 30 septembre 2018. En l’absence d’un accord sur un nouveau texte, sa validité peut être prolongée, comme ce fut le cas lors de la précédente réforme. Mais ce n’est a priori pas l’objectif et les débats ont donc démarré.

Des projections de dépenses défavorables à dix ans

Le contexte est fort différent de 2013, époque où l’économie agricole se portait mieux. La Maison Blanche a en tout cas donné la couleur dès le mois de mai en proposant 38 milliards de dollars d’économie sur dix ans. Cela représente l’équivalent de 8 % des 488 millions de dollars programmés dans le Farm Bill 2014-2018. Ce n’est pas rien, même si les périodes (10 ans et 5 ans) ne sont pas comparables. La question budgétaire est de fait au centre des premières discussions sur la future loi.

Pour l'instant, tout s'entend. Un document publié en mars dernier par un expert du service de recherche du Congrès a par exemple montré que le budget prévu sur la période 2014-2018 ne devrait pas être complètement utilisé. Les projections de dépenses seraient inférieures de 28 millions de dollars aux prévisions sur les quatre plus gros postes de la loi (nutrition, assurance récolte, préservation de l’environnement, matières premières et calamités). La reprise économique et des prix d’un niveau correct permettraient ainsi de réduire de 10,8 millions de dollars les dépenses en assurance récolte par rapport aux 41 millions initialement prévus. Sauf que la conjoncture change. Sorties fin juin, les projections de l’office budget du Congrès montrent que poursuivre à l’identique conduirait notamment à un dépassement des plafonds prévus pour le programme ARC (Agricultiral risk coverage), système assuranciel qui compense des baisses de chiffres d’affaires.

La Maison Blanche a d’ores et déjà proposé plusieurs mécanismes pour baisser les budgets, tels un accès limité aux programmes d’assurance récolte pour les fermes réalisant plus de 500 000 dollars de chiffre d’affaires. Ce n'est bien évidemment pas du goût des syndicats de producteurs, qui devront peser fermement sur leurs alliés au sein du Congrès.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Plante de datura stramoine en fleur. </em>
« La télédétection du datura par drone me coûte 72 €/ha, mais c’est un outil de lutte indispensable sur mon exploitation des Pyrénées-Atlantiques »

Anne Darrouzet est agricultrice en bio à Bougarber, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a mené pendant des années une…

<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Vincent Prévost, agriculteur à Gueux, dans la Marne</em>
Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au…
<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

<em class="placeholder">Visite d&#039;un essais colza organisé par la coopérative Vivescia.</em>
Colza : « Nous recherchons dans le Grand-Est des variétés calmes à l’automne pour les semis de début août, et des variétés très dynamiques pour les semis plus tardifs »
Étienne Mignot est expert innovation agronomique au sein du groupe coopératif Vivescia. Il explique quelles sont les gammes de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures