Aller au contenu principal

Les endiviers français retrouvent la foi

Après plusieurs années difficiles, les endiviers français renouvellent leurs opérations de communication pour séduire les jeunes consommateurs et dynamiser une production quasi stable depuis plusieurs années.

L’endive part à la conquête de nouveaux consommateurs. Cette volonté intervient à un moment où les signaux de marché sont devenus quelque peu plus favorables, même si la filière a accusé un recul de la consommation de 2 % pour une production en baisse de 7 % au terme de la dernière campagne 2016-2017. « Mais la campagne s’est plutôt bien passée », résume l’ensemble des endiviers de France.

L’endive aurait-elle retrouvé un marché en équilibre et la filière achevée sa profonde restructuration ? La rémunération du produit serait-elle redevenue convenable ? Certains signes tendraient à le prouver. De jeunes agriculteurs s’installent dans la production d’endives de terre, signe d’une reprise timide d’un secteur qui vient de traverser de nombreuses années difficiles. On n’est pas encore dans la création de nouvelles salles de forçage, mais l’information est encourageante, même si cette production reste marginale par rapport à l’endive de salle.

Bien dans sa peau

L’Association des producteurs d’endives de France (Apef) entame sa deuxième campagne de publi-promotion, après quelques années d’un trop long silence. Lancée en 2016-2017, la première campagne avait bénéficié d’une conjoncture de marché très particulière : « Nous avons manqué de produits à cause d’une météo défavorable qui a pénalisé la productivité de racines aux champs », ont justifié les responsables endiviers.

L’Apef renouvelle ses arguments marketing de la première campagne en vantant « les bienfaits récup, détox et beauté ». « La campagne 2016-2017 a démontré à quel point une campagne marketing était aujourd’hui plus que nécessaire », soulignait récemment Catherine Decourcelle, sa présidente. « L’endive doit aider le consommateur d’aujourd’hui à être bien dans sa peau », affirme le nouveau slogan destiné à convaincre le consommateur de modifier son regard sur le produit. Avec ces nouveaux arguments, cette campagne fait un clin d’œil aux nouvelles générations dont toutes les études démontrent qu’elles se détournent de l’endive.

L’effort des producteurs

Pour lancer le second volet de cette nouvelle campagne, les 472 producteurs des Hauts-de-France et de Bretagne ont accepté de renouveler leur contribution pour la deuxième campagne consécutive. Ils verseront encore cette année 20 €/t d’endives au budget de l’Apef, dont 7,50 €/t iront à la recherche développement et 12,50 €/t alimenteront le budget promotion. Un effort très important des producteurs qui espèrent bien en voir le retour le plus vite possible…

L’enveloppe consacrée à la promotion sera moins importante que l’an passé (1,6 M€ contre un peu plus de 2 M€ l’an passé). Après avoir installé une présence TV puissante accompagnée par une communication en presse grand public l’an passé, l’Apef a décidé de diversifier ses canaux de communication. Outre les deux vagues de diffusion TV dont l’une s’est achevée en octobre et l’autre est prévue en janvier, la profession endivière a décidé de sceller de nouveaux partenariats.

Un partenariat « bien-être » devrait sensibiliser cette année les 300 000 abonnés des salles de sport Orange Bleue via un mailing et des spots réguliers diffusés dans les installations sportives du réseau. La profession s’appuie également sur les réseaux sociaux, notamment en s’assurant le concours de blogueuses, et particulièrement de celui de la fondatrice de Happy n’Good.

Enfin une prise de paroles sur le web est prévue en avril 2018 via la vidéo en ligne dont les spots seront visibles sur YouTube et autres plates-formes de vidéos. Enfin, l’Apef donne rendez-vous à tous les internautes sur le site www.bien-avec-lendive.fr.

 

Lire la suite du dossier : Cure de jouvence pour l'endive

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes