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RAVAGEUR
Le puceron vert du pêcher

Le puceron vert du pêcher est un ravageur majeur sur de nombreuses cultures. Il est considéré comme un des principaux vecteurs de virus.

Myzus persicae, le puceron vert du pêcher, est un parasite majeur en arboriculture et en maraîchage. Ses hôtes primaires sont les pêchers et les pruniers. Ses hôtes secondaires sont de nombreuses plantes appartenant à plus de quarante familles botaniques. Parmi celles-ci, il s’observe sous serre sur poivron, tomate, concombre, fraise, aubergine, courgette, salade, melon. Et en plein champ il fait des dégâts sur chou, pomme de terre, betterave, épinard, laitue, chicorée. Ses oeufs éclosent en avril sur les hôtes primaires. Après trois générations, les formes ailées apparaissent et migrent sur les plantes hôtes secondaires.

En été, sa fécondité tombe rapidement lorsque la température dépasse 30°C. Sous serre, il émigre quand ces températures sont atteintes. Début septembre à fin novembre, les individus sexués retournent vers les plantes primaires. Une fois fécondées, les femelles aptères pondent leurs oeufs à l’aisselle des bourgeons de prunus. Les oeufs sont noirs et brillants quelques jours après la ponte. Les pucerons adultes peuvent avoir différentes couleurs : du vert au rouge. Les individus ailés ont la tête et le thorax marron-noir et l'abdomen jaune-vert, ou parfois rougeâtre. Ce puceron se trouve sur la surface inférieure des feuilles. Par ses piqûres, il provoque des déformations voire un recroquevillement des feuilles et des tiges qui conduisent à l’arrêt de la croissance et au dessèchement des pousses. Sur pêcher, il provoque l’avortement des pièces florales quand il pique les boutons floraux. Sur les pêches, il provoque parfois des taches bosselées. Le dépôt de miellat provoque le développement de fumagine.

Stratégie de protection

PROPHYLAXIE

Sous serre ou tunnel, le contrôle sanitaire des plants limite l’introduction de matériel végétal infesté. Des filets insect-proof installés sur les ouvertures de la serre diminuent les entrées de pucerons. L’arrivée des premiers vols peut être détectée grâce à la pose de panneaux englués jaunes. Le désherbage aux abords de la serre et sous la serre limite les sources de contamination.

AUXILIAIRES

La préservation de la faune auxiliaire est indispensable pour maintenir les populations à un seuil tolérable. En verger, les coccinelles, syrphes, chrysopes et punaises prédatrices consomment ce puceron à tous ses stades de développement. En culture sous serre, de nombreux macroorganismes sont utilisables en lutte biologique.

PRODUITS DE BIOCONTRÔLE

En verger, l’application d’argile en automne pour empêcher les pontes a une efficacité partielle de l’ordre de 50 à 70 %. Un positionnement sur le pic de vol de retour des femelles permet de diminuer le nombre de traitements au printemps. Une application en fin d’hiver ou au printemps pour gêner l’installation des fondatrices est aussi possible. Les huiles d’hiver ont une action sur les éclosions des fondatrices.

PROTECTION CHIMIQUE

La lutte chimique contre ce puceron est difficile car il a accumulé de nombreuses résistances à plusieurs familles d’insecticides. Les différentes familles de matières actives homologuées sont à utiliser alternativement pour ralentir l’apparition de nouvelles résistances.

MYZUS PERSICAE EST UN DES PRINCIPAUX VECTEURS de virus en fruits et légumes.

Myzus persicae peut transmettre au moins 100 virus différents. Sur pêcher, il est le principal vecteur de la sharka.

Sur piments, haricots, tomates, carottes, céleris, laitues, épinards, courges, melons, il transmet le virus 1 du concombre.

Il est un des vecteurs du virus de la mosaïque de la laitue (LMV) sur melon, courgette, tomate, aubergine, poivron.

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