Des additifs pour réduire la facture énergétique en nutrition animale
Tecaliman a montré qu’une réduction de 5 °C de la température d’un traitement thermique permet d’abaisser de 30 % la consommation d’énergie du process. Soutenu par l’Ademe, le centre technique nantais a aussi démontré que l’adjonction d’acidifiants permettait de conserver, à cette température inférieure, une même efficacité contre les entérobactéries. Une opportunité d’économie bienvenue dans un contexte d’énergie rare et chère.
À tester en usine
Dans le cadre du projet Syttac (Synergie entre traitement thermique et usage de produits de type acidifiants), plusieurs additifs à effet acidifiant ont été testés à différentes doses. Ils ont été incorporés sous forme liquide dans trois types d’aliments qui diffèrent par leurs process et formulations (le taux de matières grasses joue sur l’aptitude à l’échauffement par friction) : aliment porc granulé et en farine ainsi qu’aliment poulet granulé. Tecaliman a testé à la fois l’effet du temps de traitement, de la dose et de la température, dans un premier temps au stade pilote puis au niveau industriel. La dose d’incorporation de l’additif doit être raisonnée pour être compatible économiquement avec le gain énergétique obtenu. Elle doit également ne pas dégrader la consommation de l’aliment par l’animal et ne pas endommager les circuits industriels par corrosion. Cette dose optimale varie selon les produits qui doivent donc chacun être testés par les usines. « Tecaliman a pu démontrer que les gains économique et énergétique sont supérieurs sur les opérations de traitement thermique que sur la granulation, cette dernière étant déjà souvent suffisamment efficace sur la décroissance de la flore », explique son directeur Fabrice Putier. La problématique des usines ne s’arrête pas à cette seule décroissance, car il faut également prévenir les re-contaminations, tant dans la suite des circuits qu’à la livraison puis lors du stockage en élevage. Le fait que l’acidification de l’aliment permette de prévenir cette recontamination constitue un autre résultat intéressant de l’étude. « Si des tests sont nécessaires en industrie, la démonstration est faite de l’intérêt de l’usage combiné technologie/additifs », conclut-il.