Cotidienne

Prix des céréales - Repli des cours du blé et du maïs sur les marchés à terme en récolte 2023 mais hausse en récolte 2024

Les prix sur le marché physique français en récolte 2023 se sont stabilisés en blé tendre et en orge fourragère, en sympathie, mais ont reculé en maïs, entre le 1er et le 2 mai, à l’image des contrats blé (-0,25 €/t sur l’échéance mai) et maïs (-2 €/t sur l’échéance juin et -1 €/t sur l’échéance août) sur Euronext. Sur la prochaine campagne, les cotations du blé et du maïs sur le marché à terme européen ont grimpé, toutes échéances confondues, à la suite des violents orages qui font craindre une baisse des potentiels de rendement en France, notamment. Sur le CBOT, les cours ont progressé quant à eux, en récolte 2023 comme en récolte 2024.
 
En maïs, les importantes précipitations au Brésil qui retardent les récoltes, la forte révision à la baisse de la production argentine (-3 Mt, à 46,5 Mt pour 2023-2024) et l’intense demande des producteurs états-uniens d’éthanol (468,8 millions de boisseaux en mars contre 436 Mbu en mars 2023) expliquent ce renchérissement. En blé, ce sont les prises de bénéfices, après les baisses tarifaires de ces derniers jours, l’appel d’offres algérien qui s’est soldé par des prix nettement supérieurs à ceux de ses achats de mars et les inquiétudes persistantes quant à l’impact de la sécheresse dans le sud de la Russie sur la prochaine collecte, qui ont fait grimper les prix.
 
Selon la Bourse de Rosario, la région portuaire états-unienne de la Nouvelle-Orléans en Louisiane (avec 63,4 Mt) était la première plaque tournante mondiale des exportations de céréales et d'oléagineux en 2023, devant les deux principales places portuaires sud-américaines, à savoir le port brésilien de Santos (62,3 Mt) et le port argentin de Rosario (42,4 Mt).

Côté macroéconomie, les prix du pétrole sur les places anglo-saxonnes n’ont guère évolué, après leur sévère chute de la veille, ces bas niveaux de prix pouvant favoriser la reconstitution des stocks de brut aux Etats-Unis, indique l’AFP.
L’euro, qui avait perdu du terrain le 30 avril (passant de 1,072 $ à 1,067 $), s'est repris face au dollar le 2 mai, pour revenir à 1,072 $, rendant les marchandises européennes, et en l’occurrence françaises, moins compétitives sur le marché mondial.
 
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