Pour développer et valider de nouvelles solutions en nutrition animale, notamment pour réduire les émissions de méthane du cheptel bovin que ce soit par de nouveaux produits (algues) ou en améliorant l’efficacité alimentaire des animaux, le Centre de recherche mondial de l’innovation du groupe Roullier-Timac Agro (CMI Roullier) vient de signer un accord cadre de coopération scientifique avec Farm XP, le réseau de huit fermes bovines expérimentales fondé par l’institut de l’élevage (Idele) et les chambres d’agriculture de Bretagne, des Pays-de-la-Loire, de Normandie et de Saône-et-Loire. L’idée est de combiner recherche scientifique et validation sur le terrain. L’efficacité nutritionnelle est un des leviers principaux des projets envisagés : les vaches qui produisent le plus de lait sont également les plus efficaces pour transformer les aliments.
Un partenariat au service de la validation in vitro de nouvelles solutions commercialisables en élevage
Ces huit fermes expérimentales conduisent en effet des expérimentations en conditions réelles sur divers aspects de la production agricole, de la nutrition des animaux à la valorisation des ressources naturelles. Elles disposent d’équipements pour la collecte et l’analyse d’un grand nombre de données expérimentales comme des auges à mesures d’ingestion individuelles, des mesures d’émissions de gaz à effet de serre… Autant de dispositifs nécessaires à la validation in vitro de nouvelles solutions commercialisables en élevage. De son côté, le CMI Roullier construit en 2015 pour rassembler le pôle innovation du groupe, dispose de laboratoires de recherche à Saint-Malo, ville historique du groupe fondé en 1959. Il possède notamment deux rumens artificiels (digesteurs) pour évaluer l’impact de ses formulations sur des thématiques comme la digestibilité ou la valorisation des rations.
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Le nouvel accord cadre de coopération scientifique va leur permettre de développer des projets de recherche communs, validés par un comité de gouvernance conjoint.
Les thématiques clés s’organisent en trois grands axes : l’optimisation des ressources minérales, la santé et le bien-être animal, la réduction et la valorisation des rejets des productions animales. Ce point est en lien avec le grand sujet de la décarbonation des élevages en lien avec les objectifs internationaux de baisse des émissions de méthane.
Les deux partenaires n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai puisqu’ils avaient déjà travaillé ensemble dans le programme Méth’algue, explorant l’intérêt des algues pour réduire les émissions de méthane entérique des bovins. Plusieurs ressources bretonnes ont été sélectionnées après les résultats des tests invivo et une première validation invitro : Asparagopsis armata, Chondrus crispus et les polyphénols d’algues brunes.
Cette thématique va d’ailleurs se poursuivre dans le nouvel accord cadre. Des sujets plus transversaux vont aussi permettre d’approfondir les connaissances sur les microbiomes, nécessaires pour valider les leviers de réduction des émissions sans risque pour la santé et le bien-être des animaux.
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