Meilleure marge brute pour les élevages autonomes
L’analyse des données Optichèvre du BTPL montre que les élevages les plus autonomes dégagent une meilleure marge brute que ceux achetant plus d’aliments.
Le BTPL (Bureau technique de promotion laitière) réalise depuis plus de 40 ans des suivis technico-économiques (calculs de marges alimentaires mensuelles et de marges brutes annuelles) d’exploitations laitières dans toute la France. Durant l’année 2016, une soixantaine d’exploitations caprines ont été accompagnées, notamment grâce à l’outil web Optichèvre. La synthèse des données 2016 est issue de 56 éleveurs venant de trois entreprises laitières (Coopérative laitière de la Sèvre, Terra-Lacta et Lactalis) ainsi que deux fabricants d’aliments, Alicoop et Evialis. Avec 413 chèvres produisant 973 litres en moyenne et 1,75 UMO, les 56 élevages de l’échantillon produisent près de 230 000 litres par UMO.
Trois systèmes alimentaires se dégagent dans le groupe étudié : un système dit « dépendant » avec moins de 225 kg de MS de fourrages/chèvre/an, un système intermédiaire avec des chèvres ingérant de 225 à 450 kg de MS de fourrages/chèvre/an et un système dit « autonome » avec plus de 450 kg de MS de fourrages/chèvre/an. De façon logique, les quantités d’aliments ingérés varient en fonction des fourrages consommés, 922 g/l de lait pour le groupe dépendant, 733 g/l pour le groupe intermédiaire et 570 g/l pour le groupe autonome.
Nette amélioration technique et économique
Les résultats de marge brute aux 1000 litres sont très liés au coût alimentaire. Avec 342 euros de marge brute aux 1000 litres, le groupe dépendant est moins efficace que le groupe intermédiaire avec 397 €/1 000 l et que le groupe autonome qui dégage 411 euros de marge brute aux 1000 litres. Cependant, comme souvent, il y a plus d’écart au sein de chaque système qu’entre les systèmes.
Globalement, par rapport à 2015, on note une nette amélioration des résultats techniques (quantité de lait/chèvre, quantité de fourrages consommés) mais également des résultats économiques (prix du lait, MB/chèvre et MB/UMO). Cette tendance est expliquée par un prix du lait favorable mais également par des producteurs sensibilisés à l’approche économiques de leurs résultats et qui sont en recherche constante d’amélioration.