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Loup : des tirs de défense pour protéger les troupeaux bovins encadrés par un projet d’arrêté en consultation

Ouverte jusqu’au 17 janvier inclus, une consultation publique en ligne a trait à un projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup.

loup en mouvement dans l'herbe
L’arrêté modificatif mis en consultation publique introduit la possibilité de fonder une décision préfectorale autorisant un tir de défense d’un troupeau bovin ou équin.
© Dominique Hommel/Parlement européen

L’arrêté du 21 février 2024 fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup. Il établit le cadre d’intervention des opérations de tirs ainsi que les conditions et modalités de leur mise en œuvre.

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L’arrêté modificatif proposé en consultation publique jusqu'au 17 janvier prochain inclus « répond notamment à la nécessité d’apporter un cadre adapté aux exploitations d’élevage comportant un troupeau de bovins ou équins soumises à une pression de prédation, en l’absence de schéma de protection techniquement validé pour ce type d’élevage ». Il procède également à une modification permettant aux lieutenants de louveterie réalisant un tir de transporter la dépouille jusqu’à l’OFB. 

Lire aussi : Prédation : les attaques du loup sur les bovins se multiplient

Dans quels cas le tir de défense sera-t-il autorisé ?

L’arrêté modificatif introduit la possibilité de fonder une décision préfectorale autorisant un tir de défense d’un troupeau bovin ou équin :

  • d’une part, dans une exploitation dont le troupeau bovin ou équin a subi une prédation dans la dernière année, à condition que l’éleveur ait mis en œuvre des moyens de réduction de la vulnérabilité de son troupeau attestés par le préfet (en matière de mode de conduite, de protection, d’effarouchement) ;
  • et, d’autre part, dans des cas de territoires particuliers soumis à un risque avéré de prédation, sur la base :
    • d’une analyse territoriale sur la vulnérabilité des exploitations, validée par le préfet coordonnateur, et portant sur un territoire homogène, tant en termes géographiques qu’en termes de productions et de mode de conduite des exploitations.
    • d’une justification au cas par cas, auprès du préfet de département, par les demandeurs, de leur situation au regard de cette analyse et des mesures de réduction de la vulnérabilité de leurs troupeaux mises en œuvre face à la prédation lupine.

Lire aussi : Combien y’a-t-il de loups en France ? L’estimation de l’OFB contestée par les éleveurs

Que devra réaliser le préfet ?

En cas de réalisation d’une telle analyse territoriale, le préfet de département devra réaliser :

  • un bilan comportant une analyse des mesures de réduction de la vulnérabilité et, le cas échéant, de protection mises en œuvre ;
  • une analyse des tirs de défense autorisés et réalisés dans le territoire concerné ;
  • le cas échéant, une mise à jour de l’analyse technico-économique territoriale au regard de l’évolution des modes de production et de conduite du troupeau et de l’évolution des connaissances sur les mesures de réduction de la vulnérabilité et de protection.

A relire : Où se trouve le loup en France ? L'OFB publie une carte interactive

Lire aussi : Veau dévoré dans la Sarthe : « Je déplore un manque de considération total des autorités »

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